10 sept. 2008

Heizkissen


Alors que je sillonne la plaine au ralenti en lorgnant les différents stands du marché aux puces, mon regard est attiré par une boîte aguichante à souhait. Ni une, ni deux, malgré le repas qui m'appelle, je descends de mon fidèle vélo qui tombe en ruine parce qu'il n'est pas cher - pensez à me rappeler de vous écrire un article sur la différence entre un bien de consommation M budget, comme le lait, et un bien censé être durable... comme un vélo M budget... je suis sûr que ce sera un bon article - Je descends de ma ruine verte et je sors mon instamatic. Fébrile, je braque l'objectif sur le Heizkissen délicieusement emballé qui a attiré mon attention...

Manque de chance le Pucier irascible pose sa basket sur l'objet que je photographie et l'effet délicieusement vintage que je souhaitais produire finit par un bien indélicat portrait de la chaussure de cet homme qui déverse sur moi sa divine colère. Selon lui, photographier l'objet qu'il souhaite vendre est un acte payant. Bon, en même temps, vu qu'il marche avec sa vieille adidas sur le dit objet, à mon avis la côte directe de l'objet est bien basse. Qu'importe, nous nous embrouillons copieusement sans que jamais nous ne soyons obligés d'en venir aux noms d'oiseaux... Je finis par lui dire qu'il est parfaitement désagréable. Il me répond magnanime : "C'est vous qui nous forcez à devenir désagréable." J'avais oublié l'étrange inversion de phase qui existe parfois ici...

Qu'importe, ces invertis... Je vous livrerai bientôt, la photo non censurée de la boîte qui attira mon regard, car bien avant que le pucier ne s'emporte, j'avais mis dans l'appareil un premier cliché de l'objet. De quoi glousser dans les chaumières de célibataires...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ça c'est du teaser ! La photo ! La photo !