9 déc. 2008

Le Petit Chaperon 2


Les détails sont toujours les mêmes. Du jour au lendemain, rien ne bouge. Il n'a pas plu. 
Une fois que tu es à l'abris de ton chez toi, derrière ta porte, tu entends des cris pas comme d'habitude. Des cris, il y en a toujours, on n'empêche pas les enfants d'être heureux, ni les parents d'être incompétents. Bref, ce soir t'entends des choses un peu singulière, tu as la vague impression que l'enfant est enfermée et que cela ne lui convient guère. Mais est-ce un jeu ? une punition ? un accident ? 

Après dix minutes, tu hésites, tu ne sais pas si tu dois descendre sonner pour dire. "Je crois qu'un de vos enfants est dans une situation critique..." Tu espères surtout que personne ne répondra et que l'enfant s'est enfermée toute seule en l'absence de ses parents... Alors, si personne n'ouvre la porte, tu pourras agir... 

Mais si quelqu'un ouvre la porte,  tu fais de l'ingérence maladroite. Or depuis un an, tu vis une cohabitation froide... Donc... tu choisis un entre deux... Tu mets de la musique plus fort que d'habitude et tu traverses l'appartement de long en large... Histoire de rappeler à l'autre que le son passe dans tous les sens. 

De fait, très vite les appels de l'enfant cessent... Ce n'est pas rassurant. Ce n'est pas ton affaire. C'est ta fiction sur la réalité de l'autre que tu ne connais pas... C'est tout. 

Le petit Chaperon rouge ne sait pas où se cache le loup.

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