22 juin 2010

Les Couleurs de l'Eté

Je suis tes jambes nues comme une inconscience. Il fait si froid et ma veste est trempée de la dernière averse. Je ne te connais pas. Tu sors d'un théâtre. Tu viens de voir ou de jouer une pièce. D'autres acteurs t'entourent. Il y a sur ta robe cette impression d'été, cette arrogance du blanc, cette beauté d'un perroquet brodé de ses milles couleurs. Tu coures vers la gare. Je vous suis sous la pluie. Parfois tu te retournes, il fait nuit, ce n'est pas agréable d'être suivie. Je suis ton oiseau de paradis, je suis votre inconscience, je suis entré dans l'âge des fantômes.

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