29 sept. 2012

Aux Compagnons de doute

Ils se caressent dans le sens du poil et ça ne finit jamais bien. De leurs identités fatales, au quotidien ils font festin. Qu'ils prétendent traverser le vide ou bien remplir quelques trop plein, c'est la même énergie livide qui les laisse sur le chemin. Leurs corps lâchés sans crinoline seront léchés ou bien mordus. La candeur qu'ils voudraient câline est un secret vite corrompu. Après les cris et les abîmes, un vaste jeu de dupe en somme, ils constatent qu'ils sont les intimes de la plus grand détresse des hommes. Alors pour oublier ce vide qui désagrège leur vertu, sans vergogne ils se précipitent dans l'arène qui chaque jour les tue. Ils liquéfient ainsi leur chair qui devient putride quelque fois. Ils n'ont rien compris à la guerre dont ils sont les pauvres soldats. Ces batailles de solitude qu'ils engagent sans autre projet que d'acquérir la certitude qu'un amour veule peut être vrai, qu'il les transforma un jour, qu'ils auront la force d'y croire, qu'ils ne seront pas de vrais vautours mais les victimes de l'espoir.

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