28 sept. 2012

Nos Dévotions

Petite mère, bonne mère, parfois tu es là, statue et adulée. Des cierges posés avec dévotion à coup de deux euros dans un tronc qui en a vu d'autres. Des flammes, des prières, des femmes, le visage tourné vers leur coeur, te récitent le chapelet de leurs doléances. Mais parfois tu es ici, dans l'appartement de l'autre coté de la rue. Mon dieu, que tu es vieille. Tu brosses tes cheveux, méticuleusement. Petite mère, bonne mère, statue ou illusion, tu accapares les esprits. Mais si les statues évitent le regard des fidèles, toi, de l'autre côté de la rue, tu me fixes parfois.

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