16 mai 2008

D'hommage



Nous avons pris le temps l'autre jour de revoir ces photos de "vacances" en Italie. Il n'avait déjà pas trouvé très "normal" que je sorte mon appareil dans un cimetière. Pourtant j'étais assez "fasciné" je l'avoue, par cette manière très différente de la notre de considérer la mort, les tombes, l'après. Nous étions arrivé de nuit dans ce village et ce cimetière dérisoire semblait animé de milles lumignons, j'ai cru qu'il s'agissait d'un soir particulier, un soir où tout le monde pense à donner de la lumière aux âmes errantes.

Alors en repassant le lendemain devant le cimetière, j'ai imposé une visite de l'endroit. Je me suis alors rendu compte que les bougies merveilleuses de la veille, étaient en fait d'électriques subterfuges. J'aurais dû aller au bout de l'enquête et vérifier si les survivants venaient au moins changer les piles ou si le système était géré par un réseau collectif. Je n'ai pas fait attention. Mais j'ai aimé cet endroit accroché au dessus du lac. Et j'ai aimé cette naïveté romantique qui me laisse croire que les veuves, les veufs viennent chaque soir prier et éclairer la tombe de leur époux.

Malgré la déception, dans la lumière pâle de ce matin de mars couvert de mimosas, se sont imprimées en moi l'humeur et la couleur de cet endroit où je n'ai pris que trois photos, pas davantage car l'intérêt que je portais à ces tombes le mettait mal à l'aise. Et l'autre jour, il a eu la même réaction, la même remarque... "je ne comprends pas ce qui t'intéresse là dedans."

En passant ce soir devant le monument du consulat français, j'ai constaté qu'ils avaient ôté les couronnes défraîchies du 8 mai. Moi non plus, je ne comprends pas ce qui m'intéresse là dedans...



ps: ce médaillon a quand même un goût de néo réalisme italien, et un petit goût de Ramuz...allez savoir pourquoi, le lys aussi est faux...

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