Le célibat vous pèse. Il vous manque l'amour, la chaleur d'un être cher. Vous appréhendez de vous glisser seul chaque soir dans votre lit froid. Liliput est là pour vous, ce coussin chauffant fabriqué en Suisse saura vous donner l'impression qu'enfin quelqu'un apporte à votre sommeil la douceur qu'il mérite. En tout cas, la dame sur la photo a l'air extatique...
15 sept. 2008
La révélation
Le célibat vous pèse. Il vous manque l'amour, la chaleur d'un être cher. Vous appréhendez de vous glisser seul chaque soir dans votre lit froid. Liliput est là pour vous, ce coussin chauffant fabriqué en Suisse saura vous donner l'impression qu'enfin quelqu'un apporte à votre sommeil la douceur qu'il mérite. En tout cas, la dame sur la photo a l'air extatique...
13 sept. 2008
Capharnaüm

Tiens, qui se souvient que Capharnaüm était à l'origine une ville où l'on faisait commerce de tout et de rien ? Ce mot qui qualifie parfaitement l'état actuel de mon domicile vient étymologiquement d'une cité qui était en son temps le supermarché de la Judée, un véritable souk, un joyeux bordel d'épices et de couleurs... Aujourd'hui, malheureusement cela ne désigne qu'un triste fatras de vêtements et de courrier, une échelle et un vaporisateur d'eau posés au milieu du salon, un rouleau de scotch, une chaise qui discute d'un peu trop près avec un tabouret, des paires de chaussures abandonnées là où on les a enlevées... On trouve encore une chemise qui sent la fumée, un hélicoptère en panne, une trace de doigt sur une photo, un méli mélo de pétales, et un peu de peinture arrachée à la porte de l'armoire par mégarde... Bref, un tel bordel, qu'on regrette presque le trou noir annoncé, au moins, il n'aurait pas fallu ranger....
10 sept. 2008
Heizkissen

Alors que je sillonne la plaine au ralenti en lorgnant les différents stands du marché aux puces, mon regard est attiré par une boîte aguichante à souhait. Ni une, ni deux, malgré le repas qui m'appelle, je descends de mon fidèle vélo qui tombe en ruine parce qu'il n'est pas cher - pensez à me rappeler de vous écrire un article sur la différence entre un bien de consommation M budget, comme le lait, et un bien censé être durable... comme un vélo M budget... je suis sûr que ce sera un bon article - Je descends de ma ruine verte et je sors mon instamatic. Fébrile, je braque l'objectif sur le Heizkissen délicieusement emballé qui a attiré mon attention...
Manque de chance le Pucier irascible pose sa basket sur l'objet que je photographie et l'effet délicieusement vintage que je souhaitais produire finit par un bien indélicat portrait de la chaussure de cet homme qui déverse sur moi sa divine colère. Selon lui, photographier l'objet qu'il souhaite vendre est un acte payant. Bon, en même temps, vu qu'il marche avec sa vieille adidas sur le dit objet, à mon avis la côte directe de l'objet est bien basse. Qu'importe, nous nous embrouillons copieusement sans que jamais nous ne soyons obligés d'en venir aux noms d'oiseaux... Je finis par lui dire qu'il est parfaitement désagréable. Il me répond magnanime : "C'est vous qui nous forcez à devenir désagréable." J'avais oublié l'étrange inversion de phase qui existe parfois ici...
Qu'importe, ces invertis... Je vous livrerai bientôt, la photo non censurée de la boîte qui attira mon regard, car bien avant que le pucier ne s'emporte, j'avais mis dans l'appareil un premier cliché de l'objet. De quoi glousser dans les chaumières de célibataires...
7 sept. 2008
Aladin ...

Souvent en regardant ces clochers qui brillent de mille feux et qui sonnent de mille cloches quand les rites l'imposent, je m'imagine qu'ils possèdent un secret pouvoir, comme la lampe d'Aladin.
Va, grimpe, escalade et pousse le génie à bout...
Et tout à coup le miracle se produit !!!! Tiens le voilà ton putain de génie de l'église russe en or. Il jaillit comme celui de la lampe et te demande ce que tu veux... Mais il te regarde droit dans les yeux et c'est pas un drôle ce putain de génie... Alors tu n'as plus le temps de réfléchir et tu dois trouver la parade... Reviens aux fondamentaux... et demande l'impossible...
C'est vrai personne n'a jamais osé demander au génie d'être Zeus... Pourtant elle avait l'air cool la vie du mec barbu sur l'Olympe, si on lit les résumés qui nous sont parvenus... Je sais, si la presse de l'époque était aussi motivée que les "journalistes" des gratuits d'aujourd'hui, ce n'est pas sûr que nous soyons absolument bien informés... Il se peut que l'histoire de Zeus souffre de quelques exagérations.
Moi je trouve quand même qu'il a bien géré son immortalité ce gars là... Zeus...
Enfin, avant d'énoncer le voeux à ce putain de génie, il s'agit de bien réfléchir... En effet, depuis lors, bien des animaux de compagnies, de groupes de rock improbables, de programmes informatiques surpuissants et sans doute même quelques restoroutes ont dû porter le nom de Zeus... donc le jour, où le génie sort de la lampe, ou d'un clocheton en or, il faudra être précis. très précis... Sinon tu finis gérant d'un Kebab... Et sans mépris, reconnaissons que cela ne constitue pas un réel bond en avant...
La pluie
5 sept. 2008
Sous le chapiteau

Sous le chapiteau, il est interdit de prendre des photos de numéros. Une fois les garçons de pistes retirés, seule la mémoire vous renvoie les images du spectacle. Et comme la mienne me fait parfois défaut, ou alors qu'elle mélange les pinceaux de l'imaginaire, j'ai agglutiné quelques images et fini par demander à Cuche, si c'était la première fois qu'il descendait une échelle la tête en bas... Ce qu'il ne fait pas... Mais pour moi, c'est comme s'il l'avait fait.
1 sept. 2008
Mordre

Un bleu apparut sur son bras après un choc stupide. Plus l'hématome changeait de forme et de couleur, plus il éprouvait l'étrange sensation qu'il s'agissait là d'une morsure. Comme si au delà de l'impact, quelque chose se dessinait sur sa peau, quelque chose qui n'était en rien lié à la cause du mal, quelque chose qui serait bien l'empreinte fantomatique d'une dentition humaine.
Il en vint à se demander pourquoi certaines personnes éprouvaient le besoin de mordre la chair d'autrui. Il y a certes quelques expressions positives, mordre la vie à pleine dent, avoir du mordant, être un mordu, mais d'autres sont plus négatives, mordre à l'hameçon, s'en mordre les doigts... Si je te mange, est-ce que je te possède d'avantage comme le croient certains ? Si je te dévore, feras-tu disparaître la coupable attirance qui me lie à toi ? Si je fais couler ton sang, deviendras-tu ma créature comme les vampires se l'imaginent ?
Sa morsure fantôme n'était pas au creux du cou, heureusement. Mais lui, qui a par malchance des gencives souvent couvertes de sang, se demanda quelle vie s'offrirait à lui, dès lors que ses bleus se transformaient à présent en morsures imaginaires.
29 août 2008
Sous le Fauteuil

Ce n'est pas parce qu'ils ne sont plus là que les chats ne se rappellent pas quotidiennement à votre bon souvenir. Vous balayez, vous aspirez, vous lavez et relavez appartement et vêtements, mais l'espace regorge de poils dissimulés dans d'invisibles interstices. Ces poils sont capables de resurgir à tout moment quand votre mémoire s'efforce d'oublier pour supporter l'absence.
Des jouets égarés qui se coincent dans le tube de l'aspirateur, un fond de croquette qui traîne dans l'armoire, les détails infimes tiennent lieu de preuves accablantes quand votre univers entier régurgite des poils qui polluent et poissent le présent, des poils qui s'agglutinent en boule derrière une porte ou se collent encore aux vestes sombres et vous accompagnent dans la rue, dans la vie.
Bien sûr vous pouvez espérer que ces pollutions diminueront avec le temps, mais alors ce seront les cicatrices de griffures qui vous rappelleront l'animal. Ces cicatrices qui ne s'effaceront jamais et vous accompagneront en tout lieu. Il faudrait perdre la vue pour ne plus les voir. Mais même aveugle, vos doigts parviendraient à les localiser à la surface de la peau. Dans cette cartographie tactile de vous même, vous finiriez par vous souvenir des moments partagés avec l'animal et la douleur serait à nouveau présente, à nouveau sévère.
D'une certaine manière, aveugle vous l'êtes déjà, aveugle et laid. Et dans ce nouvel état d'être, la beauté vous est devenue insupportable, car vous avez fini par percevoir avec une insolente sagacité que votre laideur vous rend toute beauté inaccessible. Et votre laideur tient à ces poils de chat que tout le monde remarque sur le revers de la veste, mais dont personne n'ose parler tant ils les dégoûtent.
Donc le seul moyen de vous en sortir, c'est de vous inventer une nouvelle vie, une nouvelle peau.
La Rentrée des pachydermes
27 août 2008
La rentrée des impudiques
C'est définitivement la rentrée, la preuve, en ville, les bases du chapiteau sont jetées face au vent et nous traverserons bientôt la plaine dans l'odeur des crottins d'éléphants et du cuir des écuries.
Mais revenons deux jours en arrière, lundi, jour de la rentrée. L'élevage label rouge du collège Calvin fut très vite relâché en troupes piaillantes sur les terrasses de la vieille ville. Ils avaient en main un emploi du temps et une liste de profs, mais qu'importe ces détails, ils étaient excités comme des puces à se retrouver, à se bécoter, comme si l'été avait été la plus douloureuse des séparations. Enfin...
Dans tout élevage label rouge, on trouve les bons enfants, ceux qui ont pris le soin de s'habiller à la hauteur de leur rang pour ce premier jour de classe, ce qui n'empêche pas de délicieuses anomalies. Il y a la jeune fille en mini short noir qui porte sur le dos une improbable veste en fausse fourrure de lapin, elle n'a qu'un sac à main en guise de cartable et rit aussi fort que possible. Il y a un garçon avec un foulard palestinien autour du cou, il montre qu'il a passé l'été à penser, à lutter mais qu'il finira avocat comme papa. Il y a trois panamas posés sur des têtes blondes, de la fine paille pour montrer qu'on garde un peu la tête en vacances, mais bon trois, c'est déjà une tendance mort née... dès demain, oublié le couvre chef. Les garçons jouent d'avantage la carte du passe partout, il y en a tout de même deux en blaser, qui cherchent l'étiquette dandy, le cheveux long plaqué en arrière à force de gel studio line tendance béton. Il y a beaucoup de fumeurs, de fumeuses, de fou rire.
Face à moi, il y a cette fille qui parle de sexe en buvant une bière. Malgré moi je suis aux premières loges de ses révélations intimes. Elle dit "Depuis que je l'ai quitté, ça me fait trop bizarre, parce qu'on le faisait presque une fois par jour et maintenant rien..." Oui, je reconnais que ça fait trop bizarre... A 17 ans, elle a déjà compris l'un des adages les plus douloureux de la vie de couple... Quand on est maqué, on fait l'amour sans y penser, et quand on est célibataire, on ne pense plus qu'à faire l'amour.
La petite en peau de lapin revient du kiosque, elle a loupé les plus croustillantes révélations sur le plaisir, mais exhibe le cosmopolitan qu'elle vient d'acheter. C'est l'hystérie ! On va pouvoir encore pendant des heures comparer bronzage et taille des seins, tout en mangeant des fraises haribo.
L'élevage label rouge est mûr pour une nouvelle année, toutes belles et sveltes. Après une dernière vérification, c'est sûr, pas d'obèse en vue, par contre de toute évidence il y a deux anorexiques... Youpi, je me demande si les profs des écoles label rouge passent en revue leurs troupes avec la même clairvoyance, ou s'ils sont juste habitués à la clientèle qui leur tombe dessus...
24 août 2008
Tabouret jaune
21 août 2008
Attrapé

Les vendeurs d'attrape mouches adhésifs ont compris que les mouches aiment bien se poser pour discuter un moment. Les vaches aussi l'avaient compris, mais aucune n'est parvenu à inventer l'adhésif double face...
Dire que si l'on ne passait pas notre temps à couper les cornes des vaches, nous pourrions accrocher de chaque côté de leur tête des attrape mouches, boucle d'oreilles pratiques, qui permettraient à ces ruminantes de diminuer fortement leur colère...
Parce que si ce n'est la vache qui l'a inventé, d'où vient l'expression ruminer sa colère...
14 août 2008
Le coup de la panne
10 août 2008
Galaxie du néant
4 août 2008
L'ange gardien
3 août 2008
Nommer

Quand il convoite, embrasse ou étreint, il éprouve toujours le besoin de nommer, histoire de savoir ce dont il prend possession, histoire de ne pas avoir l'impression qu'il tient le vide dans ses bras.
Par extension, si son propre nom n'est jamais cité par l'être convoité, embrassé ou étreint, il comprend mais un peu tard, qu'il n'avait dans cette relation pas le plaisir d'exister.
Serait-il condamné à n'éprouver que des émotions anonymes ?
1 août 2008
Boucan d'enfer
27 juil. 2008
A qui va le malheur ?
Oui, c'est bien d'un miroir brisé qu'il s'agit...
Si je précise que c'est le chat qui a fait tomber le miroir...
Est-ce que quelqu'un peut me dire à qui cela va porter la poisse ?
Vu que je rame déjà depuis bientôt un an, je trouve que le chat pourrait garder ça pour lui...
Sept ans de malheur quand on a sept vies, c'est plutôt insignifiant...
mais évidemment à l'échelle d'une vie de chat, sept ans c'est long...
Rien ne me dit que ce chat là est conscient qu'il a sept vies, pire encore, admettons qu'il en est conscient, et qu'il entame justement sa dernière croisade qu'il voulait paisible comme une retraite de militaire, le miroir tombe et sa dernière vie tourne au cauchemar... Espérons qu'il aura tout oublié au lever du jour...
Par contre, j'imagine déjà la voisine qui ne manquera pas de me signaler que je déplaçais des meubles vers 3h15 du matin...
C'est sa manière à elle de dire que je fais du bruit... Elle préfère imaginer que je déplace des meubles durant la nuit, plutôt que d'oser me dire que je fais trop de bruit en marchant... En même temps, vu que je n'ai pas encore trouvé de meilleure manière pour me déplacer... Bref, la voisine va monter... Me dire que je déplace des meubles et je brandirai ma nouvelle excuse : le chat...
Voyez-vous, alors que je rentrais d'un concert sous la pluie, et que j'étais occupé à étendre mes fringues détrempées, J'ai soudain entendu dans la pièce voisine, le bruit violent et sourd d'un objet qui s'écrase au sol. Suite au premier impact, un écho cristallin parvint à mes oreilles juste avant que ne galope entre mes jambes la boule de poil apeurée que vous voyez ici. Oui, il est mignon, mais je vais finir par croire qu'il est con, à essayer ainsi de refaire durant la nuit la déco du salon.
La voisine pensera tout le mal qu'elle veut penser de moi. Elle regagnera ses pénates en attendant le prochain bruit suspect.
Quant à moi, il faudra bien que je trouve le sommeil, même si quelques minutes après les faits, je me demande à qui profite ce crime...
25 juil. 2008
Goût de Paléo 3

Qui a rompu le charme ? Manu Chao, Manu Ciao, l'humeur de ce concert me paraît tellement insipide que j'en prends la poudre d'escampette. Il est loin le temps où ses chansons berçaient nos histoires d'amour. Ils sont loin les quais de Nantes quand les hasards de la vie m'offraient un concert de la Mano Negra gratuit et surtout endiablé... Attention ça finit par puer la nostalgie.
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