31 déc. 2008

Cuisse de Mouche

Demain, c'est l'an Neuf !
T'es prêt à te battre, dis ? 
T'es prêt ?!?
Il serait temps de te mettre à jour pour tenir le choc, la crise, la vie et tout ça...
Allez aiguise tes petits poings et bats toi comme un beau diable.
On t'attend au tournant.

29 déc. 2008

A l'ombre de l'amour



Ben voilà...

C'est finalement assez classique... se tourner vers l'animal quand l'homme vous déçoit... Au moins la bête est dépendante de vous et vous câline tant que vous remplissez son écuelle. Et puis la bête a une bonne tête, elle est photogénique. Quel précieux ambassadeur...

Finir 2008 avec une boule de poil, c'est délicieux.

Mais ça ressemble fâcheusement à la fin de 2007...

26 déc. 2008

Chabadabada


Se réveiller sous l'ombre bienveillante du greffier au lendemain de Noël. La boule de poil tantôt câline, tantôt capricieuse, glisse sa truffe le long des parquets et jusque sous la couette. 
Difficile pour nous d'atteindre la même liberté et de pouvoir ainsi exiger sans être mal jugé, la caresse du matin et la pitance du soir. 

20 déc. 2008

La Forme subtile de l'Être


Confrontation surprenante à l'une des planches anatomiques d'un livre de Yoga.
Certes, ce qui fait du bien à l'intérieur se voit à l'extérieur, mais si on pouvait éviter de me révéler toute cette cuisine interne...

16 déc. 2008

La Mue


Pour supporter l'hiver, la petite grue de métal semble avoir choisi de gonfler son plumage.

14 déc. 2008

Soup Pouring Party



Le monsieur va chercher l'ouvre-boîte...

Mais au fond, j'aime bien ce moment là, quand on marmite et qu'on fifrelin, quand Genève se la joue vieille cuirasse. J'aime bien qu'on célèbre la victoire sur les méchants voisins, le jour même où les accords de Schengen entrent en vigueur. J'aime bien... 

Bon ça vient cet ouvre boîte ?

11 déc. 2008

Dans la ville noire

C'est avec délice que j'observe la vanité des flocons qui tombent sur la ville la journée durant sans parvenir à l'habiller d'un blanc manteau.
Seules les voitures qui arrivent d'un ailleurs sans doute moins cruel, prouvent que la neige n'a pas perdu sa capacité à s'amonceler, c'est juste cette ville qui l'intimide.
Dommage, j'aime le chaos de la neige sur les trottoirs...

9 déc. 2008

Le Petit Chaperon 2


Les détails sont toujours les mêmes. Du jour au lendemain, rien ne bouge. Il n'a pas plu. 
Une fois que tu es à l'abris de ton chez toi, derrière ta porte, tu entends des cris pas comme d'habitude. Des cris, il y en a toujours, on n'empêche pas les enfants d'être heureux, ni les parents d'être incompétents. Bref, ce soir t'entends des choses un peu singulière, tu as la vague impression que l'enfant est enfermée et que cela ne lui convient guère. Mais est-ce un jeu ? une punition ? un accident ? 

Après dix minutes, tu hésites, tu ne sais pas si tu dois descendre sonner pour dire. "Je crois qu'un de vos enfants est dans une situation critique..." Tu espères surtout que personne ne répondra et que l'enfant s'est enfermée toute seule en l'absence de ses parents... Alors, si personne n'ouvre la porte, tu pourras agir... 

Mais si quelqu'un ouvre la porte,  tu fais de l'ingérence maladroite. Or depuis un an, tu vis une cohabitation froide... Donc... tu choisis un entre deux... Tu mets de la musique plus fort que d'habitude et tu traverses l'appartement de long en large... Histoire de rappeler à l'autre que le son passe dans tous les sens. 

De fait, très vite les appels de l'enfant cessent... Ce n'est pas rassurant. Ce n'est pas ton affaire. C'est ta fiction sur la réalité de l'autre que tu ne connais pas... C'est tout. 

Le petit Chaperon rouge ne sait pas où se cache le loup.

Le Petit Chaperon

Comme toujours l'histoire finit bien. 
Les bottes posées sur le pallier rassurent les voisins. 
Malgré la pluie, malgré la nuit, malgré le loup, l'enfant est bien rentrée.
D'ailleurs, je l'entends hurler du fond des toilettes : - "Maman, j'ai finiiiii !!!" 


7 déc. 2008

La course de l'escalade


La course de l'escalade est enfin passée, ouf... Finie la dictature du fitness, fini le terrorisme des joggers, fini ces hordes de zombies stressés courant sur l'asphalte dans l'espoir de remporter une illusoire médaille. On va enfin pouvoir bouffer des marmites en chocolat et composer les menus de Noël !

Les conversations ne tourneront plus autour des performances de Roger, mais bien sur les projets de cadeaux, les guirlandes, les sapins...  Les boules.... Ok, ce n'est guère plus engageant, mais le dépassement de soi a des limites bordel, surtout pour les célibataires. 

A voir tous ces coureurs, on se demande pourquoi ils s'engagent volontairement sur cette voie de souffrance ? Il existe sans doute autant d'excuses que de coureurs... Il y a ceux pour qui le sport est un échappatoire honorable, ils préfèrent fuir leur famille plutôt que de sombrer dans la dépression. Il y a aussi les papas et les mamans qui inculquent ainsi à leurs enfants le sens du dépassement de soi... Il y a les collègues de bureau qui espèrent de l'avancement et qui n'ignorent pas que les battants sont des gagnants... Il y a sans doute ceux qui en profitent pour draguer, les vicieux du lycra et de la basket fluo, les amoureux de la chaussette malodorante... Yeark... 

Enfin ce week end, vu le temps, c'est à la nage qu'ils auraient dû courir, ou alors en surf pour arriver sur une vague triomphante au pied des bastions... 

Encore ce lyrisme alors que ce n'est même pas un marathon... juste une course populaire...


6 déc. 2008

Bien entouré

On ne mesure jamais assez le talent de ceux qui nous entourent... 
Parfois certaines preuves sont plus évidentes. 
Mais s'il n'existe aucune preuve sur le papier, c'est votre regard qui fait le talent de ceux que vous aimez. 

3 déc. 2008

Dans quel sens ?


Dans quel sens coule le canal Saint Martin ? 

Je n'en sais rien et à observer plusieurs minutes ses eaux vertes, je ne suis pas parvenu ce jour là, à déterminer l'inclination du monde à cet endroit précis.


29 nov. 2008

Le Nourrain 2

  
Il faut vraiment être bête pour dire des choses aussi bêtes que bête comme ses pieds... 

Citation de Prévert, pour noter combien la blogosphère est sensible à des mots clés bien vulnérables.

Ainsi, l'allusion à l'UBS dans le précédent post a suscité un engouement mondial. Tous sont venus, les algériens, les péruviens, les Zaméricains, ils sont à l'affût de la nouvelle cruciale qui leur permettra de décider si enfin on est sûr que l'UBS va s'en sortir... 

A New York, le logo rouge brille dans la nuit, le Dalai lama court l'Europe en causant à Sarkozy une crise chinoise... Les droits de l'homme partent en couille et l'inde explose quand les terroristes attaquent les hôtels de luxe... Je bats la campagne avec une réelle avidité, j'ai des scoops sur la star academy et je couche avec Britney Spears... Mickaël Jackson a un furoncle et mon cul pas, ou l'inverse... 

Il semple que Samuel Schmid et Christophe Blocher seraient gays et cela n'engage que les on dit... 

Quoi d'autre... 

J'ignore quels sont les mots clés les plus en vue en ce moment, mais si je dépasse mon quota habituel, malgré le réchauffement climatique, je vous jure que j'utiliserai à gogo les mots UBS et UBS et UBS mais aussi Hospel et cul et bénéfices records et secrets cachés... 

Finalement n'est ce pas rassurant de constater que la finance fait presque autant d'audience que le porno.

ps : ok si j'ai pris des photos de l'immeuble UBS de jour et de nuit, c'était bien parce que je me disais que ça pourrait servir... De fait... j'ai aussi Novartis à Boston, en cas de crise pharmaceutique... Ce qui ne risque pas d'arriver, puisque tous les loosers de la finance ont besoin de chimie pour supporter le choc.

27 nov. 2008

Le nourrain



Créer une nouvelle garantie locative. 
Rester dans la même banque.
Se dire que de toute façon.
Vu le montant crédité.
La perte ne sera pas
Lourde. Et puis,
Il y a ce grand
Building à 
NY qui 
UBS.

Si on peut écrire son nom aussi gros sur une façade à Manhattan sans rougir, c'est que tout va bien... non ???

26 nov. 2008

L'heure des manèges

Pour annoncer la rentrée, il y a les éléphants. 
Pour annoncer l'hiver, il y a les manèges.
Celui là s'appelle le Skilift...
Evidemment il est encore en construction quand je passe tôt matin. 
Vers 17h à la lueur du réverbère, les nacelles auront trouvé leur place.

L'hiver monte en nous, il nous accapare, comme un ami qu'on n'a pas vu depuis longtemps et qui doit vous raconter ses aventures. L'hiver sait vous séduire comme toutes les saisons. 
J'ai hâte que tu sois vraiment là, ma douce saison d'hiver. Tes saupoudrages de novembre sont de doux préliminaires. 

ps mea culpa... c'est lyrique... mais parfois faut laisser sortir le lyrique...

24 nov. 2008

Lost at sea


La symbolique du corps perdu en mer, est-ce juste une image, cette façon de ne pas dire mort en mer ? Croit-on encore qu'une île déserte, une baleine, une sirène ou une quelconque créature merveilleuse protège de sa bienveillance le corps du marin disparu ? Perdu en mer.

Mais au fond, n'est-il pas possible d'être perdu en ville,  perdu à la cause, perdu à la vie ? Et tout comme ceux qui attendent au bout de la jetée, on espère qu'un jour nous arriverons à nous retrouver. Il suffit d'un regard pour se retrouver.

C'est pour cela que tant d'hommes marchent en dévisageant les passants, espérant que l'un d'eux leur offre une chance de se retrouver.
 

23 nov. 2008

Camouflage



Pour disparaître tout à fait ce chien attend un jour de neige à central park. L'automne c'est la saison des renards. 
Et toi, animal urbain,  sais-tu quelle est ta saison, quel est ton décor ? Dans quel univers serais tu parfaitement camouflé ? Toi qui rêve de disparaître comment feras tu pour t'effacer du monde tout en étant là, au coeur de l'image... 


22 nov. 2008

La cour des miracles



La Vierge et ses chérubins veillent sur cet immeuble de Brooklyn.
Ici, il neige.

17 nov. 2008

Subway

N'est pas Nan Goldin qui veut.
Mais cette jeune fille semble droit sortie du même univers un peu fragile et désaxé.


16 nov. 2008

Besogneux


Déjà durant le voyage, il avait dû s'astreindre à une certaine rigueur. Lire et avancer dans ce travail de défrichage, déchiffrage, des intentions des uns et des autres. A son retour, l'étendue de la tache semblait toujours aussi insurmontable et les échéances très pressantes. Il se fit studieux et accomplit ses devoirs avec le courage d'un moine copiste réalisant avec minuties d'admirables enluminures.

Mais toute cette concentration, cette application, pourquoi se montrer si méticuleux ? Puisqu'au finish les moyens restant pour soutenir les artistes locaux semblent totalement dérisoires. Sombre loterie en somme. Il pense que ces prochaines semaines, l'artiste qui peint les vitrines de Noël aura plus de chance de rencontrer le bonheur que tous ceux qui attendent un soutien institutionnel. Ceux là feront immanquablement la grimace et sous le sapin, ce n'est pas la meilleure figure.

12 nov. 2008

les vieilles guerres

Les vieilles guerres font toujours recette, mais le 11 novembre semble avoir plus de succès que le 8 mai... Sans doute parce qu'il n'y a plus de survivant pour nous raconter comment c'était chouette. On peut la raconter comme on veut cette guerre, on peut la romantiser à souhait. Entendu sur France Inter, un reportage au coeur des tranchées de Verdun, enfin le musée des tranchées sans doute... argh... 

7 nov. 2008

Sans Anthony Hopkins

Pour la peine, je me souviendrai longtemps des Demoiselles de New York... 

6 nov. 2008

Sans Robert Altman


Le numéro du New York Times de ce mercredi 5 novembre fut bien vite épuisé. 
Qui peut dire si New York avait déjà une autre saveur... 

5 nov. 2008

With Morgan Freeman

Dans le film du jour, un président noir doit faire face à la catastrophe. 
Espérons que celui qui fut élu cette nuit saura faire face au réel comme aux catastrophes.
En tout cas, il a pour ainsi dire une sacré pression sur les épaules.
Mais l'heure est encore à la fête et gageons que si elle ne peut tout changer, cette élection aura néanmoins un impact profond sur la vie internationale. 

En tout cas, s'il devait ne pas être à la hauteur, le sens des mots "Yes we can" serait à jamais galvaudé.

4 nov. 2008

Sans Naomi Watts

Bien sûr quand on arrive à Penn Station, la première chose que l'on voit en sortant du bus c'est ce qui est redevenu le plus grand machin de New York. Ainsi va la vie. La tension est très perceptible ici en cette veille d'élection, les articles de journaux, les couvertures de magazines, les discussions tournent autour de cette crainte ultime... Et si les républicains nous volaient encore cette élection sous de fallacieux prétextes.

Comme il est interdit de se présenter au local de vote avec des signes distinctifs annonçant sa préférence (pas de badge, de t-shirt...), des volontaires démocrates ont prévu de s'installer avec des réserves de t-shirt neutres devant les locaux de vote pour être sûr que personne ne sera refoulé parce qu'il porte la tête de Barrack sur le torse... 

Amusant... Enfin, à moitié, toute une partie de l'Amérique est vraiment anxieuse pour demain. Ils attendent un vrai signe et pas un grand singe... 

ps : l'ancêtre de Naomi, s'appelait Fay Wray pour les vrais cinéphiles...

3 nov. 2008

Sans Matt Damon

Il semble que plusieurs films puissent correspondre à cette sibylline définition, donc il faudra ici prendre certaines options pour gagner le cadeau bonus... Disons que les précédents post, pourraient vous aider à mettre la main sur le bon film... 

Sinon la journée fut ensoleillée et délicieuse et la dernière soirée à Boston davantage encore.

2 nov. 2008

En mémoire de Robert Dhéry

Fondamentalement, il y a ici une humeur qui rappelle "l'état des choses" de Wenders dont le titre anglais est curieusement "kings of the road"...  Mais pour le trivia quizz, prenons une référence plus légère. Bien à vous... 

30 oct. 2008

Sans Louis Feuillade

et pourtant... Précisons qu'un concours s'organise pour toi lecteur assidu... Si à l'issue de ce voyage en terra incognita, tu es le premier à me fournir la liste des films évoqués au gré de ces articles américains, alors tu remporteras le cadeau surprise... Ben oui, l'Amérique, c'est l'autre pays du cinéma... Après la Suisse of course... 

Donc passé cette précision, voilà les couleurs qui rythment l'horizon au bout des dunes du cap de la morue.

Pas Stone en tout cas...

En cette saison, les stations balnéaires de Cap Cod sont livrées à elles même. Les magasins soldent les stocks de t-shirt non écoulés pendant l'été. Certains cafés profitent de l'occasion pour redonner un coup de peinture sur le bar. Le soir, les saisonniers désoeuvrés se retrouvent dans les bars des habitués, un peu livides, ils subissent le post partum de la frénésie touristique. 

L'air de l'océan s'engouffre avec vigueur dans les rues désertes accentuant par sa violence l'impression de vide. Le long des plages, sa force semble encore décuplée. L'air est votre seul compagnon de balade, inutile d'espérer croiser quelqu'un. Le paysage, les dunes, la lande, la vue sont à vous seul et aussi un peu aux oiseaux de toute sorte qui volent dans le coin.

Ca commence à ressembler vraiment à des vacances. Sans les touristes. Et c'est tant mieux, ainsi les musées de rien ont fermé leurs portes et personne ne vous en veut de ne pas retourner sur les traces d'un président assassiné... 

29 oct. 2008

Sans Spencer Tracy

Sans l'aide du Capitaine Christopher Jones, euh pardon, du gentil chauffeur de bus de la compagnie Plymouth & Brockton, il est difficile de rallier le port historique où aborda le Mayflower en 1620. En effet, les compagnies de bus ont tendance à s'arrêter en périphérie, sur un parking à la sortie de l'autoroute avec un Macdonald et une station service. 
Parfois un taxi ou un mini bus vous attendent pour vous pousser plus loin, mais à Plymouth, aucune ressource. Il pleut et tous les autres pèlerins arrivant de Boston se glissent égoïstement dans leurs voitures. Voyant venir la nuit, le chauffeur au grand coeur me poussa donc en ville, et me déposa face à la plus ancienne rue civilisée du continent américain. 

28 oct. 2008

Ni Gus ni Phoenix


Ni Gus, ni Phoenix ne sont là pour nous accueillir à Portland. D'ailleurs, ce n'est pas le bon Portland... Mais les garçons de Portland Maine ressemblent un peu aux garçons de Portland Oregon, les mêmes chemises à carreaux, les mêmes dégaines, les mêmes absences. Mais Portland Maine est une toute petite ville fort calme et personne ne se voit dans un remake d'Henri V. Shakespeare n'est pas invité à manger du homard aux abords du port. 

Le soleil s'est caché derrière un voile de brouillard, un chalutier rentre sous la bruine, des pick up se garent sur le parking de l'hôtel, on annonce une tempête, une vague de froid et la neige. 

Il faudrait retourner à la gare routière et décider si l'on s'enfonce plus avant vers le nord, sachant que sans voiture l'aventure est rendue presque impossible dans ce pays où l'on ne conçoit guère de vivre sans voiture, dans ce pays où les hôtels abordables sont aux bords des routes, les motels, motor hôtel... Et tout le monde n'est pas prêt à vivre into the wild. Alors il serait peut être mieux de faire marche arrière et chercher une destination plus urbaine. Plus facile. Maudite carte de crédit qui ne remplit pas son rôle, et qui entrave un peu les mouvements de celui qui voyage loin de sa maison. 

Voilà... à suivre... 

27 oct. 2008

Sans les frères Naudet

Boston n'est pas New York et les frères Naudet sont loin... Dieu soit loué ! Ainsi aucun avion ne semble sur le point de s'encastrer où que ce soit. Cet instantané ne fera donc pas ma fortune, mais l'observation très banale d'un pompier américain profitant du soleil sur sa chaise en plastique a quelque chose de rassurant. Quelqu'un veille au grain et sera prêt quand adviendra le pire. Il sera prêt à montrer sa détermination, son courage, son sens du devoir.

En attendant, le pompier américain se repose et répond avec un peu d'agacement aux touristes qui lui demandent combien mesure sa grande échelle. - "Environ 33 mètres, de quoi atteindre le 6 ème étage d'un immeuble en feu"... 6 étages, cela semble peu dans ce monde gargantuesque et la vague impression d'être rassuré s'estompe alors. Les pompiers seraient donc incapables de faire face à des menaces d'envergure magistrale ?

Où sont les vrais pompiers du monde, ceux qui nous sauvent des catastrophes exceptionnelles ? Et si l'on change radicalement d'échelle, quel pompier veille à nous tendre la main en cas d'accidents infimes ou intimes comme le chomage, la maladie, le désamour, la ruine ou la mort ? Où sont ces pompiers de l'extrême qui semblent aujourd'hui faire défaut ?... Les sauveurs de l'infiniment grand et ceux de l'infiniment petit ont-ils jamais existé ?

26 oct. 2008

Sans Mickaël



Moins de 24 heures après l'atterrissage sur sol américain, je croise le frère de Mickaël Moore. Roy ne se préoccupe guère du bacon canadien et encore moins de l'avenir du cinéma documentaire, puisqu'il entretient une Lobster Company... Autrement dit, la compagnie du Homard... Cela pourrait faire un bon titre de film... "La compagnie du homard" car selon moi avec un homard, on est toujours en bonne compagnie...  et de toute évidence, je ne suis pas le seul à le penser... 

21 oct. 2008

La soupe au chou

 

Les costumières de la ville de Paris ont certainement abusé de films de sciences fictions pour affubler de telles tenues les représentants de la voirie... A croire qu'un extra terrestre s'est posé sur un banc... A moins que cet homme ne soit le sosie de Schreck... une sorte de représentation inattendue de l'ogre dans la cité... 

Sans parler de l'étrange mafieux en costume basket juste à côté de l'ogre qui sans le savoir s'est assis juste sous un aspirateur à particule... 

enfin moi ce que j'en dis... 

18 oct. 2008

Pastel


Il traverse le marché aux puces, croit reconnaître Catherine Deneuve dans ce portrait au pastel qui n'a pas reçu suffisamment de fixateur et d'attention pour éviter les outrages du temps.

Il se souvient alors de sa boite de pastels, de l'odeur du fixateur, du soin qu'il avait mis à préparer une série de grands dessins pour se présenter au doyen de l'école des beaux arts de Lausanne. Il fallait pour pouvoir passer le concours avoir un certain nombre de trucs à présenter. Il avait quitté Nantes avec son grand carton à dessin. Il avait montré son travail à cet homme seul dans son bureau. Quelques temps plus tard, il avait eu le droit de se présenter au concours. Il avait été reçu. Il ne s'était pourtant pas présenté le jour de la rentrée. Il avait trouvé une autre école.

Le vieux carton à dessin doit prendre la poussière quelque part. Avait-il mis assez de fixateur ou les portraits réalisés alors sont-ils eux aussi en train de s'effacer ? Il ne sait pas ce qui lui donne parfois envie de remuer la poussière. Il essaye juste de faire que ces élans nostalgiques ne durent pas trop longtemps.

17 oct. 2008

une table à fleurs


Dans une cour de Paris, pavée et douce, quelqu'un a posé la table fleurie qui bientôt portera de très beaux fruits :-)...
Enfin, espérons !

15 oct. 2008

Matador


Dans la ville lumière, le reflet des amitiés se cache parfois derrière un habit de lumière.

12 oct. 2008

La bourse


Vu que j'étais dans le quartier et que je passais droit à côté de la bête, j'ai exigé de faire le tour pour voir la façade... Mais bon, une fois qu'on la regarde dans les yeux, la bête n'inspire pas grand chose... C'est dur de la photographier, elle ne ressemble à rien... Voilà donc une photo qui ne raconte rien, sans intérêt alors que toutes les chaînes racontent les évolutions des cotations et glosent sur les réactions pro actives de nos gouvernements capitalistes libéraux qui n'en ratent pas une quand il s'agit de faire de la politique émotionnelle.

Mais qui évoque d'autres aspects de la crise actuelle ? Comme ce petit côté Blanche-Neige, métaphore convenue de l'infanticide. Les banques à trop jouer avec l'économie, leur plus bel enfant, ont fini par la tuer en rêvant qu'elle serait toujours plus grande, toujours plus belle. Face au cadavre de Blanche-Neige, nos chefs d'états, tels les sept nains, ont construit un cercueil de verre cher et délicat pour pouvoir préserver une image sans tâche du bonheur passé. Ils pleurent à son chevet en attendant un hypothétique prince charmant. Ils injectent de sérum bizarre ce corps putride, dans l'espoir de ressusciter la belle.

Comme tous les contes, celui-ci nous endort surtout que le prince charmant se fait attendre... Dans ce conte, Blanche Neige ne dit bien sûr plus "Miroir mon beau miroir, dis moi que je suis la plus belle", mais "Miroir, mon beau miroir, dis moi que je suis la plus prospère..." Manque de bol, voilà la récession.

Les sept nains qui étaient jusqu'ici des rats, trouvent soudain les moyens de claquer un pognon dingue pour faire comme si Blanche Neige vivait toujours... Quand on parle de radinerie des sept nains, c'était même jusqu'il y a peu du catastrophisme... Les caisses sont vides, le trou de la sécu, les retraites non payées, le système non vertueux, bref... Depuis que le trou de la Sécu fait 7 à 11 milliards d'Euro, c'est la catastrophe, mais quand Blanche Neige meure, on trouve bien plus de milliards à lâcher sur le terrain...

Y'a toujours une morale dans un conte... En faisant bailler le trou de la sécu, les sept nains ont encouragé les citoyens à épargner pour combler la faillite du système des retraites. Fortes de cet épargne, les banques ont joué de plus en plus et sans y penser... Tandis que les citoyens ne consommaient plus pour épargner, les banques brûlaient cet épargne en spéculant plus que de raison... résultat les 7 nains que les citoyens soutiennent de leur vote et de leur épargne, n'ont jamais bouché le trou de la sécu, par contre ils viennent sans sourciller au chevet des banques... Espérons qu'ils vivront très heureux et auront beaucoup d'enfants, mais gageons que le trou de la sécu se creusera un peu plus... histoire de ne pas nous laisser trop confiant... histoire de nous pousser à épargner un peu plus...

Ceci n'est ni de l'économie, ni un conte, juste une impression bizarre qu'il faut avoir confiance, vu qu'en fait ce n'est pas d'aujourd'hui que nous avons un doigt dans le cul.

5 oct. 2008

Cavalcade


Il cavale dans l'escalier dès le matin. Il dort comme une enclume. Il mange des corn flakes. Il veut encore faire une partie de jeu vidéo. Il aime la glace au smarties. Il aime les parties de freesbie. Il aime le petit chaperon rouge bizarre. Il essaye de faire du chantage pour voir si on craque. Il aime monter sur le porte bagage du vélo déglingué. Il préfère les porche, mais trouve cette Renault Modus très confortable. Il va bien. Il essaye d'entourlouper son monde si l'occasion se présente. Il tient le stylo trop près de la plume et finit par avoir les mains noires. Il dit "quoi on est en France?" et ouvre des yeux tout étonnés. Il finit tout sauf la salade parce que la sauce pique un peu. Il boude si l'occasion se présente, généralement après avoir raté la partie de chantage. Il dit "ça sert à quoi ça ?" et il faut lui expliquer vite et bien. Il ne veut pas jouer de piano s'il n'a pas la feuille avec lui. Il prétend avoir fini un puzzle de 1'115 pièces. Il a vraiment la pêche. Et c'est très bien ainsi.

3 oct. 2008

Flash Back


A l'origine, ce blog était un blog d'images, histoire de donner du corps à des absences répétées. Ainsi de loin en loin, il était possible de suivre, sans que les détails soient donnés, la routine d'un travail. C'était un journal de ce qu'il est si difficile de partager une fois qu'un tournage est terminé.

De fil en aiguille, l'univers des tournages n'était plus celui qu'il fallait documenter, car la roue tourne. L'absence d'absence a amené une nouvelle géographie de la vie et les mots sont devenus plus importants que les images. Le quotidien n'offre pas toujours la même intensité, et demande d'avantage d'explications, pour que l'anodin se révèle peut être aussi intéressant que l'exceptionnel.

Pour la première fois depuis deux ans, retrouver un tournage et en apprécier le rythme car tout à coup c'est un espace de jeu désinvesti des angoisses passées.

30 sept. 2008

Le succès de Mao braque


Il est curieux de découvrir les raisons pour lesquelles des inconnus atterrissent parfois sur ce blog.

Ainsi récemment, sont arrivées ici ceux qui tapaient les mots clefs suivant sur google :

"vétérinaire pneumothorax chat"
"chat respire vite après chute"
"chat éclatement vessie"
"3 dents cassées" devant"
"vélo M-budget"
"Braque nature morte "Champ de blé"1951"
"arbey lac"

Cet inventaire montre que de toute évidence, les aventures de Mao, le chat parachutiste, suscitent l'intérêt des internautes inquiets pour leur chat volant... Quant à Braque, il n'en fut ici jamais question...

pour finir, notons que la personne qui cherchait "blog Jeunes filles impudiques" n'en a certainement pas eu pour son argent.

28 sept. 2008

L'amour vache



Tendre et vache à la fois...
Mais comme disait la noiraude, allo docteur ? c'est la noiraude...
Je voudrais être une biche !



sorry pour la pauvre qualité de l'extrait, mais ces quelques images ont pour une fois la valeur d'un grand discours.

27 sept. 2008

Stratus


La montagne dans le brouillard. Il fallait le voir pour le croire.
Mais ce lieu est de longue date attaché aux nuages.
Quant à la famille brouillard, inutile de la photographier.
Mais elle semble à jamais engluée dans le stratus.

Apensanteur


Adopter une attitude sereine bien que toutes les cartes soient posées sur la table.
Impression étrange de ne plus avoir un seul atout en main.
Alors se sécuriser en regardant passer la lumière et en appréciant le rythme immuable des saisons.
Rien à ajouter.

22 sept. 2008

Grimpette



Ce n'est pas forcément aussi impressionnant qu'on l'espérait. Seul le carillon qui résonne à deux pas vient donner une dimension singulière à cette ascension des tours de la cathédrale Saint Pierre. Tout cela pour quatre francs...

Secret Bancaire


Pour préserver le silence, une machine bruyante broie votre mauvaise conscience et fait disparaître colonnes de chiffres et lettres d'ordre.
Pour percer le silence, s'armer de patience et recomposer le puzzle à l'arrière du camion.

19 sept. 2008

Bye bye





Cette fois c'est sûr on s'enfonce dans l'automne, le cirque s'éloigne, retire sa toile et ses tuyaux. Ce matin, il ne restera qu'un cercle de sciure orphelin au milieu de la plaine de Plain Palais. Les nostalgiques et les audacieux s'y retrouveront sans doute pour enfin fouler la piste, et sous le chapiteau du ciel, le spectacle de la vie reprendra sa délicieuse routine. Triple saut périlleux de l'âme.