19 juin 2008

Bex Z'et Arts


A l'heure du coucher de soleil, je quitte la zone de tournage, c'est à la fois étrange et rassurant, comme une manière de me dédouaner. Partir sans savoir exactement ce qu'il adviendra, une fois que l'enregistrement sera lancé. C'est la première fois que j'assume de quitter le terrain en pleine bataille. C'est une lâcheté conjoncturelle... A Terme, je me demande ce qu'il adviendra de cette aventure.

Rappel : l'intention et l'équipe doivent pré exister au projet surtout si ce dernier doit survivre avant d'exister.

16 juin 2008

16°


Pourquoi passer encore pour un extra terrestre, tant de mois après les mots les plus durs, tant de mots après les mois les plus éprouvants...

Envie de poser là le scaphandre et de commencer à respirer... mais l'été n'est toujours pas là et tout le monde se méfie des microbes et des épidémies, des coups de vents à l'emporte pièce, des coups de foudre qui laissent sur le terrain tant de corps inconscients. Comme quoi, il n'est pas utile d'aller dans l'espace avec à son poignet une montre de prix pour connaître le pire.

Selon la théorie d'un ami, la dame asiatique porte le masque pour nous protéger de ses miasmes, (émanations putrides provenant de corps en putréfaction). J'espère que la dame n'est pas au courant de cette hypothèse et qu'elle a encore en dépit des croyances locales quelques beaux jours devant elle... tout comme nous.

15 juin 2008

15°


Quand l'eau est trop froide, les requins restent sur la rive, surtout aux bains des pâquis...

gentil requin, gentil...

12 juin 2008

Nouvelle Religion 7


Vu son choix de maillot, il semble assez clair que mon filleul n'a rien compris à l'euro. Enfin si, il a compris pleins de trucs, c'est pas mon filleul pour rien ! Il a compris les vignettes panini, il a compris que les pronostiques pouvaient être changés en fonction de l'humeur et de la vitesse du vent, il a aussi compris qu'il est trop petit pour regarder la deuxième mi temps du match...
Une chance ! Comme ça hier, il s'est endormi en pensant que la Suisse avait gagné... Il s'est endormi en rêvant que les Suisses aidés par leurs pelouses éponges allaient enfin pouvoir prendre le dessus. Manque de bol, la pelouse éponge a fini par boire toute l'eau qui lui tombait sur la gueule, et les Turcs ont affûté leurs crampons. Bon, pour la pelouse on a bien vu qu'à la mi-temps, des techniciens de l'UEFA avaient sorti des bêches pour essayer d'accélérer la capacité d'absorption du terrain... Des bêches.... L'UEFA... Ça sent le travail de professionnels ou alors de Saboteurs, payés pour trouer à à coup de bêche la super pelouse éponge qui déstabilise les Turcs; une pelouse mise au point par l'EPFL et l'EPFZ dans le plus grand secret et subventionnée par Gigi la crazy, qui veut que Bâle gagne un jour la Champions League... Eh oui la Suisse a encore de beaux rêves devant elle...

Enfin, cette fois il semble assez clair que les maillots rouges peuvent être définitivement remisés... Alors une seule chose à dire à mon filleul pour qu'il puisse rêver encore un peu... Continue à soutenir le Brésil et vivement la fête de la musique :-)

11 juin 2008

Nouvelle Religion 6


Exceptionnellement je choisis une image qui n'est pas de mon cru, pour signaler que les putes doivent regarder le foot, ou alors les clients regardent le foot, car le manège des voitures dans mon quartier commence et s'achève bien plus tard en ces périodes de raoût footbalistique....
Les religieuses respectent la grand messe du ballon,mais l'activité post match est bien plus frénétique que celle d'un jour de semaine habituel... Sont-ce les déçus ou les vainqueurs qui se pointent aussi tard ? ou alors ce sont simplement les maris qui pour une fois ont une excuse toute trouvée pour s'octroyer des libertés normalement interdites. Enfin ce ne sont sans doute pas les Russes, qui n'ont rien à brandir ce soir...

Drôle de planète.

8 juin 2008

Nouvelle Religion 5


Le numéro 9 ne jouera plus, supporter anonyme range ton maillot et ravale tes larmes. Grand messe et grands écrans, la cérémonie commence pour les Suisses par le sacrifice d'un joueur. Immolé sous les yeux de tous, Alexandre Frei pleure la déchirure partielle des ligaments intérieurs de son genou gauche.

Cramponnez-vous, car durant ces prochaines semaines nous en saurons plus sur la vie de ces gens là, que sur nos propres misères. Et comme Alexandre nous aurons mal au genou, comme Köbi, nous aurons les yeux sur le terrain mais la tête préoccupée par le malaise d'Alice, comme Patrick, nous aurons envie d'être à 100% même si on commence à se sentir usé...

Allez pousse ton ballon dans les buts et réjouis toi citoyen, la ville s'anime pour toi.

5 juin 2008

cliché passion


Première fleur sur le balcon, il y aura quoiqu'il arrive toujours de nouveaux bourgeons.

2 juin 2008

Cliché d'adieux



un départ, un décès, deux décès... des voix brisées et chargées de larmes.
Le nom de la maladie qui les emporte tous.

Pas envie de faire silence. Le jour où cette maladie là me tombera dessus, laissez moi croire que je pourrai choisir d'en finir plutôt qu'ils ne fassent de moi un champ de bataille médical.

31 mai 2008

Cliché charcutier



A force, on ne voit plus le paysage...

Freiburg im Breisgau...

Pèlerinage mensuel ?

29 mai 2008

T'as pas vu passer un ange ?



« Mon propos est la réunion entre les mondes visibles et invisibles, la photographie me permettant de pervertir les modes de perception parmi ceux qui voient et ceux qui ne voient pas. » Evgen Bavcar, photographe.

La rencontre était prévue, préparée, attendue. Alchimie de trois individus mis ensemble suite à de multiples concours de circonstances, je passe les détails. Si miss Rozenn est la spécialiste des questions curieuses et incisives, à la fois candides et pertinentes, je reste quant à moi parfois sur la réserve et demeure à la surface des choses, à croire que je (me) coule dans le moule protestant genevois façon : Ne dérangeons pas le silence et les secrets qui dorment.

Heureusement Monsieur Evgen ne manquait pas d'interrogations et d'anecdotes sur les oiseaux, la propreté helvétique, Musil, Calvin ou les couteaux suisses mais certaines de ses questions furent particulièrement déroutantes. Tout à coup, l'expression "pervertir les modes de perception parmi ceux qui voient et ne voient pas" mise en exergue de l'une de ses bio express qui traînent sur internet me sembla assez juste.

Comment dois-je expliquer à un aveugle où est Carouge, la cathédrale ou le jet d'eau par rapport à l'endroit où nous sommes en train de manger ? "A votre droite, à votre gauche, derrière vous..." Cela ne veut rien dire pour moi qui ne visualise certainement pas l'espace de la même manière. Mais j'imagine que monsieur Evgen établit une géographie intérieure, liée à une perception personnelle de cette ville ou alors il a inventé un gyroscope intérieur, un bijou de technologie, qui lui permet de placer les choses de manière fiable. Mes réponses évasives ou imprécises pourraient cependant brouiller sa carte, fusiller son Gps. Honte à moi.

En même temps, il me semble que je fais appel au même GPS lorsque je parle d'une ville où je ne suis pas retourné depuis longtemps, je cherche avec mon interlocuteur à visualiser les quelques lieux clés auxquels je suis attaché et j'essaye de définir virtuellement l'endroit dont on me parle par rapport à ceux dont je me souviens. Je ne sais pas si vous voyez vraiment ce que je veux dire... enfin...

Finalement, si nos discussions ont clairement réveillé les notions de gyroscope ou de gps, c'est uniquement lié au fait que d'une manière exacerbée, monsieur Evgen demande que l'espace lui soit décrit. Et aucun d'entre nous ne doit au quotidien décrire aussi simplement et efficacement l'espace qui l'entoure. Ainsi par des questions simples, monsieur Evgen insinue entre moi et l'univers un brin de décalage.

Au cours de la soirée, Monsieur Evgen a avoué aimer les expériences depuis sa plus tendre enfance. Il se souvient du temps où il jetait les chats d'un peu haut pour les voir retomber sur leurs pattes. Avant l'accident de ses 12 ans, Monsieur Evgen a eu tout comme nous du plaisir à torturer le réel pour éprouver d'un regard sa complexité, jouir de son mystère. Aujourd'hui, ce jeu cruel ne l'amuserait guère, mais il lui reste les questions. Ainsi il peut toujours analyser les capacités de rétablissement de ses interlocuteurs, quand il provoque leur capacité à voir le monde à sa manière.

26 mai 2008

Yes ?




A ceux qui disent oui à tout...
Qui va payer l'addition ?

24 mai 2008

Piqûre de Rappel


Si on remettait le tuba au centre comme le 2 décembre à Nernier ? (voir archives)

L'apostrophe de monsieur Focusmatic fera peut être mouche, mais le temps passe trop vite avec les Monofocus...

http://www.myspace.com/monofocus

22 mai 2008

Suicide de Printemps



Un suicide collectif de pétales de pivoine a suscité l'effroi d'une secrétaire émotive. En découvrant la scène, la jeune femme anxieuse n'osa se saisir du combiné pour appeler les secours, craignant de déplacer les corps encore chauds des victimes. Elle était pathétique et totalement désoeuvrée, elle sentait monter en elle le chagrin d'un printemps qui déjà se transforme en été.
Cette année, les lilas étaient pâles dans nos jardins, tout comme le visage livide de cette ingénue un peu trop sensible. Bouleversée, elle voudrait se réfugier dans les bras d'un homme, qui évidemment en cet instant précis ne répond pas à ses appels. Bien décidée à noyer son chagrin sur une terrasse ensoleillée, elle finit par quitter cette pièce qui sent la mort.
A l'extérieur, la vie s'offre à elle sous ses plus beaux atours, l'aidant à effacer ce souvenir morbide. Elle s'adonne alors à ses penchants coupables, souriant et flirtant avec des inconnus, acceptant les verres offerts et les propos futiles de mâles qu'au fond elle méprise. En fin de soirée, elle les insulte tous, les quitte en titubant et ivre de désespoir, elle se souvient alors des pétales de pivoine, éphémères beautés qui, tout comme elle, se sont trop vite fanés.
Elle pleure, elle pleure au milieu de la ville, dans une rue endeuillée et chacune de ses larmes puent l'alcool...
Au fond, ce sont des gouttes d'eau de vie.


A lire avec la voix de F Mitterand ou de MC Martin.

18 mai 2008

Temps révolus



Photo réalisée à Pâques dans un hôtel de grand luxe au coeur d'une station Bernoise.... Encore du recyclage d'image passée, non que je ne parvienne à documenter l'ici et le maintenant, mais à force de préparer la migration vers une nouvelle architecture informatique de ma vie, je suis contraint de faire un peu d'ordre dans les archives.

Et au fond, comme tout le monde, j'adore remuer la poussière......

sans jeans et sans téléphone.

16 mai 2008

D'hommage



Nous avons pris le temps l'autre jour de revoir ces photos de "vacances" en Italie. Il n'avait déjà pas trouvé très "normal" que je sorte mon appareil dans un cimetière. Pourtant j'étais assez "fasciné" je l'avoue, par cette manière très différente de la notre de considérer la mort, les tombes, l'après. Nous étions arrivé de nuit dans ce village et ce cimetière dérisoire semblait animé de milles lumignons, j'ai cru qu'il s'agissait d'un soir particulier, un soir où tout le monde pense à donner de la lumière aux âmes errantes.

Alors en repassant le lendemain devant le cimetière, j'ai imposé une visite de l'endroit. Je me suis alors rendu compte que les bougies merveilleuses de la veille, étaient en fait d'électriques subterfuges. J'aurais dû aller au bout de l'enquête et vérifier si les survivants venaient au moins changer les piles ou si le système était géré par un réseau collectif. Je n'ai pas fait attention. Mais j'ai aimé cet endroit accroché au dessus du lac. Et j'ai aimé cette naïveté romantique qui me laisse croire que les veuves, les veufs viennent chaque soir prier et éclairer la tombe de leur époux.

Malgré la déception, dans la lumière pâle de ce matin de mars couvert de mimosas, se sont imprimées en moi l'humeur et la couleur de cet endroit où je n'ai pris que trois photos, pas davantage car l'intérêt que je portais à ces tombes le mettait mal à l'aise. Et l'autre jour, il a eu la même réaction, la même remarque... "je ne comprends pas ce qui t'intéresse là dedans."

En passant ce soir devant le monument du consulat français, j'ai constaté qu'ils avaient ôté les couronnes défraîchies du 8 mai. Moi non plus, je ne comprends pas ce qui m'intéresse là dedans...



ps: ce médaillon a quand même un goût de néo réalisme italien, et un petit goût de Ramuz...allez savoir pourquoi, le lys aussi est faux...

15 mai 2008

Nouvelle Religion 4


Et Un, Et Deux, Et Trois Zéro...

Ne me demandez pas ce que viennent faire les brésiliens là dedans,
encore moins le 8 mai... mai comme le Consul tardait à retirer ses couronnes, je me suis dit... que...
nous célébrions encore les fastes d'une gloire passée...

Ou quand les douloureuses défaites sont commémorées comme des victoires...

hum...

12 mai 2008

Nouvelle Religion 3



Il va falloir en manger à tous les repas, quitte à frôler l'indigestion.
Il va falloir ne manquer sous aucun prétexte, mâtines, messes et vêpres, pronostiques, matchs et analyses.
Il va falloir se confesser quand on manquera un penalty ou une touche, ni luxure, ni vanité.
Il va falloir que tout le monde respecte les règles.

D'ailleurs de nouveaux panneaux sont apparus en ville pour guider les pèlerins... Ainsi des données inédites sont enfin accessibles aux Genevois. On découvre sur l'un de ces panneaux, qu'à pied, il faut 60 mn pour aller de Carouge à la Gare... Je me demande qui a imaginé ces itinéraires, ou plutôt le meilleur chemin permettant au flot de supporters de quitter la ville, sans causer trop de tort aux riverains... et surtout sans démolir les trams et les bus... 60 minutes... à pied !

De nouveaux panneaux sont apparus en ville, je vous jure... Miss Rozenn a d'ailleurs trouvé le plus surprenant.

photo © Rozenn Quere. (avec légère adaptation Euro 08)

6 mai 2008

Nouvelle Religion 2



Cramponnez-vous...
Pour commencer, ne pensez plus à traverser la Plaine, toute acquise à la cause du ballon rond, un véritable camps d'incarcération provisoire s'y prépare pour supporters en mal d'émotion. A moins qu'ils ne s'imaginent entasser là en plein soleil ceux qui à ce sport n'offrent pas leur dévotion...

Il est né le divine enfant... mais c'est pas dit que tout cela ne soit pas dans la douleur.


Cette nativité vous est gracieusement offerte par Elise GdB.

4 mai 2008

Nouvelle Religion 1




Le pélerinage va pouvoir commencer, les symboles forts sont bien en vue au dessus de la rade. On a dépoussiéré les temples et les marchands nous vendent à prix d'or les ex voto contemporains. Les médailles des Saints modernes s'échangent déjà avec frénésie, les croyants avides collent avec plus ou moins de soin sur le papier glacé de leur album collector les icônes de ces martyres venus de toute l'europe. S'efforcer de récolter une vraie relique, parmi tous ces faux semblant...

"Glorification de l'Eucharistie" par Bonaventura Salimbeni à voir à Montalcino
original à voir ici
http://www.save-san-pietro-montalcino.com/Salimbeni.JPG

Toute suggestion bienvenue pour poursuivre cette série...



28 avr. 2008

Le syndrome du cheveu dans la baignoire


Interlaken, déjà 900 kilomètres dans les pattes. Arrive l'hôtel où bien entendu seules 4 chambres ont été réservées alors que nous sommes cinq. Je ne me vois pas rentrer le soir même en train à Genève. Je ne me vois pas non plus dormir avec l'un de mes comparses... ni avec le réalisateur, ni avec l'assistant, ni avec la directrice de production, ni même avec mon pote Martin...

Travailler trop pour gagner plus c'est possible, travailler trop et passer pour un con, non... Donc on finit par me filer une chambre à moi aussi. Une chambre où la salle de bain est plus grande que la chambre. Et si on reconnaît la surface de la lune aux cratères qui la vérolent, on reconnaît cette salle de bain au carrelage jaunasse qui l'habille. Un carrelage qui malgré lui me rappelle l'hôpital où maman a séjourné quelques semaines. C'était la même esthétique, le même carreau de je ne sais quelle matière, de je ne sais quelle dimension, un carreau d'un jaune improbable, jaune qui se lavesans doute uniquement à la javel...

J'ai l'impression d'être dans un sana. J'ai l'impression d'être malade. Mais bon... Anomalie soudaine, je trouve dans la baignoire un cheveu. Un cheveu long, un cheveu de femme. A plus de 100 euros la chambre, tarif officiel, je me dis que c'est une sacré trouvaille. Le cheveu peut appartenir à une femme de caractère et de qualité, ou alors simplement à la femme de chambre qui l'aura perdu par inadvertance. Ce cheveu recroquevillé sur l'émail de la baignoire me rappelle cette explication hautement improbable qui justifiait le port d'un bonnet de bain pour les filles. Je me souviens que les filles devaient porter un bonnet de bain, car leurs cheveux longs flottant au fil de l'eau chlorée de la piscine, se révélaient de tranchantes armes pour les plongeurs des 3 mètres... J'ai toujours essayé d'imaginer un plongeur coupé en deux car il avait touché à la surface de l'eau un cheveu long, blond, si tendre quand on le regarde, si cruel quand il flotte dans l'eau.

La vie est ainsi faîte, elle ne tient qu'à un fil.


27 avr. 2008

Repérages détendus


Nos professions suscitent un vif intérêt et souvent un éclair de jalousie, ce, sous prétexte que nous côtoyons des personnes dont le nom, et parfois le talent, sont reconnus. Mais si travailler pour quelqu'un dont on estime la compétence est en soi plutôt positif, il n'en demeure pas moins que l'échange quotidien demeure au niveau du faire -le travail direct - et n'accède que rarement au niveau du sens. Tout comme l'ouvrier plombier ne demande pas à son patron pourquoi il a embrassé la carrière de plombier, l'ouvrier cinéaste ne veut savoir du réalisateur que l'endroit où il veut poser sa caméra, mais n'évoque quasiment jamais le pourquoi il veut la poser là. Tout demeure bien plus trivial. La seule chose dont on se souviendra après coup, ce sont quelques anecdotes et cette vague impression d'avoir été là, malgré tout. C'est donc essentiellement dans ce que nous serons à même de raconter de cette journée de travail que se situe l'intérêt de cette entreprise, sommes toute fort banale.

Mais la saveur singulière de cette journée là tient au fait qu'il faisait beau et que tout le monde fut de très agréable composition.

26 avr. 2008

Repérages Rendus 2


Quand on dit "L'émoi ne passera pas", ça ne veut pas dire que les mois ne passent pas, mais que l'émotion reste là nichée tout au fond de soi. Surtout quand les messages arrivent, surtout quand quelques mots ravivent, un peu de ce doux rêve là, auquel ma foi on n'a plus droit.

En l'occurrence les mois passent, et la fumée, elle, ne me manque pas.

Café à Strasbourg en attendant l'équipe.

25 avr. 2008

Repérages Rendus


Chambre d'hôtel très chic à Strasbourg après avoir commis un acte de grivèlerie par omission.
Faute avouée à demie pardonnée, après avoir dûment relevé mes coordonnées, les caissières de la station service de l'autoroute m'ont laissé reprendre la voiture sans appeler les gendarmes. Il faut dire qu'elles étaient très préoccupées, les lumières de la piste ne s'allumaient pas. Une station service dans le noir, c'est bien plus angoissant qu'un client sans argent.

Fin des Visions 08


Retour à la case maison, les souris ont profité de mon absence pour laisser un petit tas de poussière derrière la porte de la cuisine et tant d'autres images que je ne suis pas encore sûr d'avoir pu décoder l'ensemble de ce puzzle. Cet espace fut donc en mon absence, le jouet de minipouces, de lutins, de fées malicieuses. J'avoue avoir été complice et la photo de la photo est une preuve ou un indice supplémentaire.
Après le jeu de piste en images, il y a eu l'image de Sarkozy à tous les étages, je me suis endormi... signe que de toute évidence, il atteint quand même son objectif. Penser et réfléchir dans quelques temps à l'utilisation d'une grue dans les salons de l'Elysée. Finalement en terme de mise en scène, celui qui voulait se montrer sincère adopte les artifices les plus grossiers du divertissement. Loin d'être rassurant ou solennel, il était fidèle à lui-même rouge et or, et petit dans le cadre derrière cette grande table improbable.
Retour à la case maison, avec le souvenir et encore en moi la belle énergie de rencontres savoureuses sur fond rouge. Rencontres durant lesquelles se confirme l'adage disant que parfois on aime les auteurs plus que les films et vice versa. Parfois c'est aussi dans le public que ça se passe, ou alors durant les nuits qui se finissent au petit jour.
Je ne regrette pas d'avoir donner de l'énergie pour ce festival adolescent.

pour la photo, la photo photographiée est de miss R.
© rozenn quere
http://www.flickr.com/photos/querozenn


10 avr. 2008

Busy Busy


Visions approche à grand pas...


notez que "j'ai la larme à l'oeil" peut juste signifier "je garde un oeil sur le réveil"... par contre dans je pue des pieds il y a rarement un double sens...

Ouais... la pluie ça mouille, c'est la fête à la grenouille et je commence à grenouiller sérieux. :-)

6 avr. 2008

Le syndrome du canard en porcelaine


Autrement appelé le syndrome du bouton sur le nez et dont on pourrait ici tenter de donner la définition.

Achetez par hasard un canard en porcelaine, parce que vous le trouvez joli qu'il a du caractère et qu'il représente à vos yeux le souvenir d'un moment singulier. Exposez-le chez vous pour garder en mémoire toutes les émotions qu'il incarne. Ayant constaté l'importance accordée à cet objet, vos amis penseront satisfaire vos penchants, en vous offrant à leur tour des canards, enclenchant à l'insu de votre plein gré le processus dévorant de la collection.

Donc, quitte à passer pour un fétichiste, je sens que la série des bottes n'est pas prête de se tarir. Quel rapport avec le syndrome du bouton sur le nez ? C'est bien simple, quand on en a un, on remarque immédiatement tous les gens qui en ont aussi, chose qui d'habitude nous laisse indifférent.

ps : je ne collectionne pas les canards.

30 mars 2008

Laduree


Si j'étais un bec à miel, j'aurais sans doute déjà dévalisé la boutique. Mais je suis un bec à sel... Aussi, je ne connaissais pas les macarons Ladurée... Au fond, je les ai trouvé bons, merci. Mais ce qui m'a le plus amusé, c'est le retour de la botte version Jacques Demy. (voir plus bas) Nous sommes à nouveau dans le bon décors. Ceux qui connaissent les rubans et les emballages de ces macarons seront immédiatement convaincus. Les autres n'ont qu'à imaginer un épanchement pastel sur fond de boiserie et une mascarade de pâtisseries aux couleurs non moins discrètes... et voici que surgit la botte cloutée, accompagnée cette fois de la robe brodée et des chiens chiens, deux petits machins, sans doute habitués aux tapis rouges et aux pages de Galas, car ils tenaient absolument à venir me lécher l'objectif. Si les vendeuses m'ont trouvé un peu étrange, Madame bottes cloutées a feint de m'ignorer tandis qu'elle ajoutait trois macarons à la framboise à son assortiment.

Ps : personne n'a pensé à lancer un mouvement pour interdire les chouchous jaunes pour Yorkshire ?

27 mars 2008

26 mars 2008

Repérage - Lost&Found 2


Le triptyque du Rhin sous la pluie.
A l'origine il s'agit d'une seule image, mais ainsi découpée elle raconte déjà tant de choses.
Elle raconte le pare brise couvert de gouttes de pluie.
Elle raconte le groupe de cygnes qui jacassent dans leur coin.
Elle raconte le cygne solitaire, le caliméro, qui aurait bien envie mais qui n'ose pas.
Elle raconte le danger qui rode à tout instant pour l'automobiliste qui se risquerait sur cette rampe pavée.

Mais à elle seule, la signalétique des ponts et chaussées est surprenante.
Un panneau triangulaire similaire avec un cerf galopant dessiné en son coeur, signifie attention des cerfs peuvent passer par là. Un panneau triangulaire similaire avec des bout de caillou tombant du ciel, signifie attention la montagne va vous tomber sur la gueule...
Donc ce panneau doit signifier quelque chose comme attention des voitures peuvent plonger dans le Rhin à tout moment... Lieu de baignade pour véhicule à moteur...

Oui bon...

25 mars 2008

Repérage - Lost&Found 1


Deux trois images qui viennent en écho de ces kilomètres parcourus...
Des images et des mots.

Observé dans un restaurant le dimanche de Pâques, un couple assez triste qui ne parle pas et comme en cette journée spéciale le chef cuisinier a pris des vacances, son second révèle ses lacunes et le service prend du retard. Les serveuses ne savent plus comment calmer la colère de monsieur qu'on sent fulminant. Il n'est pas vieux et con, il doit juste avoir trente ans, mais il est déjà fini... Et en face de lui sa compagne se rapetisse sur sa chaise, espérant que le bouchon ne va pas sauter. Elle sent bien que chaque intervention des serveuses, loin d'apaiser la colère du mâle, l'attise, la couve.

Ils ont fini par recevoir leurs plats, ils ont mangé rapidement en silence, tout comme ils avaient attendu en silence durant 45 minutes. Les couples qui n'ont rien à se dire ne devraient pas courir le risque de s'exposer dans un restaurant où la cuisine ne parvient pas à suivre.

Par extension se pose la question des solitaires prisonniers de ces établissements qui se languissent et ne parviennent pas à vous servir votre schnitzel en temps voulu. Que faisaient ils les solitaires quand les portables n'existaient pas ? Sans doute faisaient-ils comme les couples qui n'ont rien à se dire, ils regardaient les mouches voler.

24 mars 2008

Repérage 5 - Grindelwald


A la recherche d'une éclaircie, à la recherche des sommets, à la recherche du grand air...
Finalement ne rien voir, ne rien apprécier, se sentir froid, mouillé, et rentrer dans la panda des neiges à 60 sur l'autoroute.
brrrr

23 mars 2008

Repérage 4 - Freiburg Im B.


La route miroir surgit devant vous après une averse de neige. La journée fut maussade et froide mais le soleil parvient enfin à percer, évidemment à cet instant précis, cela ressemble à de la magie bien que ce soit totalement atmosphérique et banalement justifiable. Cette étape touche à sa fin, la besace est pleine, la mission remplie. Penser à acheter du lard de la forêt noire au marché ce matin.
Bonnes Pâques.

22 mars 2008

Repérage 3 - Rhinau


Premier jour du printemps, avaler les kilomètres en longeant le Rhin du nord au sud, du sud au nord, le traverser tantôt par viaduc, par bac ou en franchissant un barrage qui finit en Heim. Jouer à cache cache avec le fleuve. Prendre la neige, le vent et les rafales de pluies sur le pare brise en écoutant france inter qui consacre une journée à mai 68. Arrêter la voiture pour prendre un repère kilométrique, se retourner et tomber sur cette vierge dorée sur sa colonne au milieu des nuages noirs, et trouver que cette lumière lui va à ravir. Faire une photo juste parce que c'est juste.

21 mars 2008

Repérage 2 - Freiburg i. B.


Réaliser 250 photos par jour et ne pas avoir l'impression d'avoir une seule fois eu l'intention de réellement poser son regard sur ce qui se présente devant l'objectif.
Une multitude d'images réalisées par nécessité, réalisées sous l'emprise du désir d'un autre.
Définition encore erronée, puisque par définition si nous avions cette connaissance du désir de l'autre nous serions alors capable de porter un regard. Non, il s'agit de rencontrer le désir de l'autre à travers un avalanche de gestes inutiles.
Provoquer un désir, rencontrer un désir, par un jeu de miroirs numériques censés représenter l'espace, le temps, celui d'ici et de maintenant ou celui de la fiction, demain.

C'est un geste bien difficile.
Cela mériterait d'avoir le temps de regarder vraiment.

20 mars 2008

17 mars 2008

Flash back 5


Saint Pierre crucifié, Saint Paul flagellé et l'humour dans tout ça ?

Flash back 4


Il ne faut jamais confondre désir et désordre.
Les ruines d'un palais fastueux font-elles encore un palais ?

13 mars 2008

Flash back 3



Le couvre lit est bleu.
Tes yeux sont bleus.
Le lac est bleu.
les conneries j'arrive aussi à les écrire.

Flash back 2



con letti non matrimonial.

12 mars 2008

Flash back 1



Au buffet de la gare de Renens le café est imbuvable et la table en Formica.

10 mars 2008

A l'envers


il y a mille manières de voir le monde.
quand je suis près de toi, j'ai tendance à le voir à l'envers.

6 mars 2008

Pharmacienne Coiffeuse


Imaginez la pharmacie d'un quartier un peu chic, on se croirait dans un film de Jacques Demy, ça sent la Danièle Darrieux à plein nez, ça sent la musique de Michel Legrand, ça sent le décor en boiseries soignées sur fond de tapisseries mauvasses.
Et si comme moi en entrant, vous surprenez la pharmacienne avisée en train de conseiller une cliente sur les dernières teintures biologiques pour cheveux, tout cela vous semble trop beau pour être vrai. De plus la cliente porte des bottes brodées, qui collent tout à fait avec la musique qui n'est diffusée que dans votre tête sournoise.

Très vite votre entrée rompt le charme de l'instant, votre arrivée interrompt une conversation qui semblait jusqu'ici assez vive.

La dame aux bottes brodées semble avoir honte de parler en présence d'un étranger de ses racines toutes délavées.

Michel Legrand file en mode mineur.
La musique s'échappe en même temps que la cliente.
Adieu Jacques Demy.

1 mars 2008

Aéroport



Tiens, ils vont rentrer, c'est chouette de les retrouver.
L'avion est arrivé, je les imagine qui sillonnent les labyrinthes, fatigués.
En attendant, je remarque celui là qui s'endort sur son livre dans le hall des arrivées.
Pourquoi dormir dans le hall des arrivées ? Pour moi, on s'endort en attendant un avion qui ne part pas; rarement quand un avion n'arrive pas. D'autant que ce jour là de toute évidence, les écrans n'annoncent aucun retard, aucun vol annulé.
Alors serait-ce un usurpateur d'aéroport ? Un non voyageur ? Il attend et s'endort du côté des arrivées, car il sait très bien qu'on finirait par jeter dehors un passager qui ne part jamais côté départ. Par contre, comment reprocher à quelqu'un d'attendre désespérément un retour.

Un temps j'ai cru que j'allais attendre un retour moi aussi.

mais non...

27 févr. 2008

23 févr. 2008

SMOG is in my head ?


Saturday morning...

Smoke gets in your eyes mister Sun.

il faudrait changer la batterie de la voiture, faire une machine si les voisins n'avaient pas une nouvelle fuite, ranger les papiers, appeler maman, elin, rover, mickaël, xavier, aller nager, boire le café avec les de Buck.

Tout va bien,
il ne pleut pas, ne pleure pas,
l'autre miaule, mais s'il avait le don de parler
il tiendrait des discours.

Je commence à lire des blogs. C'est fou ce que ça peut surprendre en bien ou révéler la sottise profonde d'autrui...
Par contre quand c'est bien, c'est un voyage agréable.

19 févr. 2008

Dame de Compagnie



le diadème bien vissé sur la tête, se dire que les diamants ne sont pas déplacés puisque mes yeux s'allument en prévision de jours meilleurs.




ps : va te raser

25 janv. 2008

8 heures


Untitled from Yowda on Vimeo.

8 heures à Soleure, ça veut dire voir le soleil briller dans les yeux de l'élite du cinéma helvete...
voir le soleil se lever sur le lac de Neuchatel, dans le train du matin, ce qui ne manque pas de charme...
voir le soleil se coucher sur le lac Leman, ce qui ne manque pas de charme...

donc une journée glamour.... hum...

15 janv. 2008

Fog in Geneva


Une ambiance particulière sur la plaine ce matin, qui aurait mérité un vrai appareil et un peu de temps.

souvenir quand même de cette lumière là, le jour où les forains s'en vont.