23 juil. 2008

Goût de Paleo 1



Qui achète encore les disques de Cali ? C'est à peine si nous nous efforçons de l'écouter parler... Comment se fait-il que la démagogie finisse toujours par suinter par les pores de la soit disant bonne volonté culturo-sociale ? Quand sera-t-on à nouveau capable d'inventer une parole militante qui ne soit pas sa propre caricature.?. Heureusement, je vois que Staline a envoyé un tireur d'élite pour mitrailler à bout portant les paroles bien pensantes de cette gauche qui porte Tshirt Paul Smith numéroté il me semble... On ne va quand même pas cracher dans le caviar juste avant un désastre...

Pour revenir à la musique, Ben Harper et Monofocus enchantent, le temps manque pour Deus et the Hive, quand BB Brune surprend en bien...

22 juil. 2008

Comme un p'tit coqu'licot



"Ca n'est rien d'autre qu'une aventure
Ta petite histoire et je te jure,
Qu'elle ne mérite pas un sanglot
Ni cette passion des coqu'licots.
Attends la fin! Tu comprendras:
Un autre l'aimait qu'elle n'aimait pas !
Et le lendemain quand je l'ai revue,
Elle dormait à moitié nue,
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsage blanc,
Juste à la place du coeur,
Y avait trois gouttes de sang
Qui faisaient comme une fleur :
Comme un p'tit coqu'licot mon âme !
Un tout p'tit coqu'licot."

Mouloudji
Paroles: Raymond Asso. Musique: Claude Valéry 1951


Découvrez Mouloudji!

20 juil. 2008

Sous l'eau




Qui se balade sous le jet d'eau la nuit vit tout à coup un vertige inversé. C'est à la fois fascinant et inquiétant.

Pourquoi se balader sous le jet d'eau de nuit ?

Peut être un Baptême...

16 juil. 2008

En passant 2



En même temps, si on est seul, on peut se demander pourquoi on commencerait à faire semblant puisqu'il n'y a personne à tromper... Ou alors on entre dans la spirale du moi, du surmoi et du metamoi.

Donc pour être plus clair, quand on vit seul, personne ne vous connaît assez pour savoir quand vous commencez à faire semblant. Enfin, il doit bien y avoir quelques personnes capables de vous percer à jour. De mon côté, je décèle assez rapidement qui sont les malfaisants, les menteurs, les flatteurs même si je ne sais pas m'en débarrasser.

Vivement de nouvelles anecdotes croustillantes... ça vasouille ces temps.

15 juil. 2008

13 juil. 2008

Constellation


William White et Brainless pour une soirée à la Cité entre les gouttes ou presque, mais noyé quand même dans les verres en plastique qui se reproduisent la nuit. La soirée fut belle, le réveil difficile, mais agrémenté de cette étrange vision d'un corps endormi dans la maison qui accueillait les âmes à la dérive de la nuit.

C'est un étrange privilège de voir un corps endormi. C'est un étrange tableau que seule l'intimité peut normalement offrir. Le découvrir ainsi par hasard, fut en quelque sorte comme un coup de poignard du passé, soulignant l'actuelle insuffisance de la vie malgré tous les élans qui mèneront à nouveau vers la rencontre.

Une journée passée donc avec un poignard dans le coeur et une sacré pression dans la tête, mais vu que l'activité du jour était un déménagement, les malaises divers furent des compagnons de route doux et amers.

ps : pas de photo de Brainless qui bouge trop pour mon appareil.

11 juil. 2008

Sous le pont




J'ai cru voir un fantôme







J'ai cru voir un visage.








J'ai cru voir un squelette






A quoi pensent ceux qui regardent le danseur ?



The urgency of the color red
Chorégraphie et interprétation: Tom Baert

9 juil. 2008

Chat va mieux


Aux messages de solidarité émis par tous les proches et les moins proches, je confirme en ce 8 juillet que le fauve se porte a merveille. D'ailleurs, soulignons un ou deux autres trucs découverts chez les vétérinaires ou ailleurs...

Ce chat là est de couleur Lièvre. Il existe des chats de la même race de couleur bleue. Les deux dénominations me semblent tout à fait farfelues... s'agit-il d'un chat, d'un lièvre ou d'un schtroumph ?

Ce chat est de race Somali, soit un Abyssin à poil long d'après la revue qui traînait dans la salle d'attente, "Somali ?" ça explique sa maigreur selon un ami.

Quand les chats tombent de haut, ils retombent sur leurs pattes, mais n'ont pas le réflexe de garder la tête haute, raison pour laquelle c'est souvent la tête qui souffre, en l'occurrence 3 dents cassées.

Selon une connaissance, quand un homme tombe de haut, il n'a aucun réflexe. Le seul moment où nous avons des réflexes, c'est quand un médecin nous tape le genou avec un petit marteau.

Je me souviens qu'Hervé Guibert a écrit un magnifique livre pour un amant tombé de haut et décédé d'un éclatement de la rate. Quand je suis arrivé chez le vétérinaire avec le fauve en piteux état, je me suis empressé de demander si sa rate avait tenu le coup. La vétérinaire m'a répondu placide, oui ça va, l'important c'est la vessie...

Sans vouloir faire du Perec, je me souviens aussi avoir capté enfant une conversation de mes parents : Une collègue de ma mère était en dépression car elle avait vu passé devant ses fenêtres le corps d'un voisin suicidaire. Je m'étais demandé ce qu'elle avait vu exactement. Je suppose que ce sont les conséquences de l'impact qui l'ont choquée et que seulement rétrospectivement elle a réduit le récit à l'instant de la chute, une litote de bon goût.

Ainsi s'achève. En espérant que le chat pitre sera désormais raisonnable.
Et que nous n'aurons plus à échanger de messages félins, même si grâce à cette chute, ce blog obtient tout à coup de nouveaux lecteurs compassionnels... Encore un hommage au joli fantôme.

7 juil. 2008

La chute du Grand Timonier



Âmes sensibles s'abstenir.
En termes mathématiques il y a 84 marches de 15 cm, soit environ 12 mètres 60, mais selon les vétérinaires, la hauteur importe peu. En terme de psychologie féline, l'instinct de chasse est plus important que l'instinct de survie, ce qui est vraiment la dernière des conneries, mais selon les vétérinaires, si les chats courent en voyant approcher une voiture, c'est qu'ils pensent que c'est un ours. Je sais cela n'a rien à voir, mais maintenant que je côtoie des vétérinaires, laissez-moi jouer Dédé la science. En résumé purement factuel, je pense que le chat voulait se faire une corneille ou ce gros pigeon ramier qui le nargue toujours le matin sur l'antenne du toit d'en face. Selon les vétérinaires les circonstances exactes de la chutes ne peuvent être éclaircies s'il n'y avait aucun témoin... Qu'importe donc, c'est à 5h35 du matin que l'alarme retentit.

Tandis que les corneilles commentaient bruyamment la violence de la chute,le greffier conscient mais pas fier attendait prostré sur le trottoir qu'un sauveteur se pointe. En l'occurence même sans brevet scout, je tiendrai ici ce rôle. Voyant l'animal la truffe ensanglantée et en profond état de choc, j'avoue qu'au saut du lit j'en perdais un peu mon latin. Mais ayant vite été aiguillé sur la bonne voie, j'emmène la bête chez le véto de service. Le chauffeur de taxi me dit qu'il ne prend pas les animaux. Mais voyant la gueule peu fière du matou enroulé dans une serviette éponge, il se résigne. Chez la vétérinaire, diagnostique rapidement établi, pas de fracture, juste une fente palatine, et après la radio, découverte d'un pneumothorax un peu inquiétant. Conclusion, le chat ne peut pas manger à cause de la blessure dans la bouche... et il respire mal à cause de ce pneumothorax. Selon les vétérinaires, perfusion et patience sont indispensables avant de se prononcer définitivement. Si rien ne s'aggrave dans les vingt-quatre heures alors on ira vers le beau.

De fait après 24h de repos dans une clinique vétérinaire, la bête se porte mieux, oh certes il ne semble pas encore en état de remplir une grille de Sudoku, mais ça va "mieux". On m'invite à le ramener à la maison où il devra poursuivre son rétablissement au calme. De fait, il choisit de ne pas sortir de sa nouvelle boîte de transport. Selon les vétérinaires, les chats savent très bien quand ça ne va pas, dès lors ils restent prostrés afin de ne pas aller plus mal. De fait, ça marche, après 36 heures, la bête ronronne à nouveau. Après 40h, il réclame à manger. Et suite à la dernière visite du jour, tout va bien. Selon les vétérinaires, on est sur la bonne voie, la blessure dans la bouche se referme toute seule, le pneumothorax se résorbe tranquillement. Antibiotiques, anti douleur et repos sont au programme des prochains jours.

Voilà la preuve que nous sommes de nouveau en forme...


5 juil. 2008

Corbeaux ou Corneilles


D'après la formidable Catherine Lara, (pseudonyme volontairement réducteur, mais protégeant l'intimité de chacun) Ce ne sont pas les corbeaux qui traînent en ville, mais les corneilles... Quant à moi, j'ose croire qu'importe peu le nom dont on les affuble pourvu que ces volatiles accomplissent la tâche qui leur incombe avec rigueur...
Qui penserait à comparer corneille et sirène de pompier... Pourtant le cri de la corneille signale, bien avant celui des pompiers, l'anomalie qui se glisse dans le quotidien. Il suffit d'avoir une oreille de Sioux. Il suffit d'avoir deux corneilles sous le coude pour rester proche de la vie. Et dire qu'il y en a qui se paye des sécuritas, des protectas, des avocats ou des psys... C'est qu'ils ont oubliés que la nature leur fournissait toujours les clefs de lecture minimale du réel.

Il faudra un jour que j'analyse ce combat de la Buse et de la Corneille vu au dessus de l'autoroute l'autre jour... Peut être que je trouverai un nouveau job pour les corneilles : justicières et pompiers... Enfin pour l'instant je n'ai aucun recul, donc je ne juge pas trop et me plie au timing imposé... Mais si tout roule et que s'impose le bonheur alors je deviens Chaman urbain. J'ai cru voir passer un blaireau dans ma rue... Ah non c'était un greffier pas trop en forme... :-(

4 juil. 2008

Les chats d'appartement


Les chats d'appartements ne rencontrent jamais leurs congénères... Au mieux, il leur est donné de croiser des humains, des mouches et dans le pire des cas quelques cafards...
Alors quand les vacances ou les hasards de la vie offrent à deux chats d'intérieur la possibilité de se trouver face à face, la rencontre est une véritable parade des incertitudes. C'est à qui osera, s'avancera, provoquera.


C'est à qui se montrera à la fois très courageux et très lâche... On se frotte aux murs pour montrer qu'on a un bon pelage, une putain d'odeur et un instinct de territoire affirmé. L'instant d'après on se replie en douceur, on s'excuse presque d'être là, d'avoir osé dire maouh, miaou, mouah je te kiffe. On va et vient entre les territoires, les compétences. Si un humain vient nous déranger on joue les adolescents pris en faute... Mais on se laisse observer, dans nos approches timides... On voudrait se parler, mais on ne sait quels mots utiliser...


Même s'ils se font peur dans un premier temps, laissez les chats d'appartements se rencontrer... qui sait quel échange pourra se développer... faîtes leur confiance...

1 juil. 2008

Compagnons de route


Amour et douleur sont compagnons de route, ils voyagent main dans la main et ne prétendent pas nous rendre heureux. Parfois, la vie ressemble à amour, gloire et beauté... mais putain, filez moi le scénario à l'avance la prochaine fois... L'improvisation fonctionne tant qu'on a bien défini ensemble le terrain de jeu...

29 juin 2008

Nouvelle Religion fin


L'Euro 08 est fier de vous annoncer la naissance de Fernando. Bien qu'il se soit présenté par les pieds un 20 mars 84 en Espagne, Torres a ce soir réussi à mettre son pays dans les tablettes de l'histoire footbalistique, à la trentre troisième minute... Il a une bonne gueule le gamin...

Enfin ! c'est fini... youpi. youpi. si vous pouviez me laisser dormir en plus ce serait super !

Mais c'est comme tous les nouveaux nés... ça commence par brailler...


© Photo : Rozenn Quere

28 juin 2008

Réveil sans Satie


Les oreilles en cheni, après le concert de la nuit au palais mascotte... Du punk Rock assez transgenre souligné par d'excellents effets lumineux à la Madonna... ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté du Punk Rock aussi bien éclairé... Je me souviens qu'ils ont joué du Satie à la guitare électrique et qu'ils ont eu le bon goût de ne pas essayer d'écrire des paroles sur cette gnossienne numéro 1.

C'était un vendredi dérive agréable... Quitter le palais vers 2h00, revoir la pute d'en face qui vers minuit avait écouté dans l'ombre comment je consolais une femme sur le trottoir. Echanger un petit signe d'au revoir. Elle et moi étions à ce moment là très humains.



http://www.myspace.com/tristesire

25 juin 2008

De l'imparfait



Dans un monde parfait, tout serait rose, comme sur la scène reggae de la fête de la musique... et puis l'arrêt de la cigarette ne ferait pas grossir, les amis sauraient vous comprendre sans le verbe, l'entreprise qui vous emploie vous offrirait de vraies perspectives communes de développement sans vous humilier, les amours seraient éternelles, les radars ne seraient jamais vraiment chargés, vos propos seraient toujours intelligents voire intelligibles...

Rien de tout ceci ne me concerne réellement, mais bon... La démagogie est de rigueur semble-t-il...

24 juin 2008

De l'idéal


Vimeo Code Swarm from Andrew Pile on Vimeo.

Description de la vidéo présentée ci-dessus.
"This visualization shows the history of commits in a software project. A commit happens when a developer makes changes to the code. When a developer commits a file, it lights up and flies towards that developer. Files are colored according to their purpose, such as whether they are source code or a document. If files or developers have not been active for a while, they will fade away."




Constatant avec admiration que l'homme parvient à un degré de connaissance toujours plus global et sophistiqué.
Constatant que sont modélisées et visualisées avec toujours plus de précisions les interactions entre les êtres humains...
Découvrant que nos réseaux se développent comme se développe la vie sur la terre en reproduisant étonnamment les schémas connus tels que la division des cellules, ou l'extension des galaxies...
Sachant que les scientifiques tendent à toujours plus d'intelligence, que l'homme parvient à pallier à ses incapacités actuelles en poussant toujours plus loin l'analyse et la précision technologique...

Bref, sachant que l'humanité est prétendument chaque jour un peu moins conne... Pour quelle raison n'a-t-on rien trouvé de mieux pour les humains normaux que l'horoscope et la psychanalyse comme béquilles du quotidien ? Comment éviter l'alcool et les drogues comme soins palliatifs et trouver une issue un peu mathématique à nos problèmes de mal vivre ? Pourquoi recevoir une âme d'immortel si on est incapable de finaliser à coup sûr quelque chose de bien ? Pourquoi un tel écueil entre l'intelligence unique que nous cultivons et développons et le marasme écoeurant de nos accomplissements journaliers.

Reprendre l'observation des fourmilières et se sentir humble de toute cette science qui n'est rien si elle ne crée que l'apparence d'un bien être.

Dans ce pessimisme ambiant, un bonne nouvelle, une collègue capricorne née exactement 11 jours avant moi est tombée amoureuse la nuit passée... Alors avec un peu de chance dans onze jours... le 5 juillet... un samedi... Allez les étoiles, faîtes un effort, puisque le reste ne marche pas.


22 juin 2008

32° Vevey


Cette fois c'est bon, c'est l'été... La preuve, Dieu s'est invité au Barbecue...


Notons que la fourchette sans doute sponsorisée par Nestlé (Dieu?) nourrit une vive polémique à Vevey où elle est magistralement plantée...
http://www.liberte.ch/2007/04/10/la-fourchette-est-de-retour-quelle-reste/
Les débats locaux sont toujours à savourer comme un bon tiramisu de grand mère.

21 juin 2008

30° Voilà l'été


Qui dit été, dit en général sueur excessive due à l'enthousiasme du thermomètre excité par le soleil.

C'est à ce moment très précis qu'il faut savoir apprécier les progrès de la science et surtout les bénéfices croisés d'une découverte révolutionnaire : Le cristal absorbant.
Ainsi déodorants et litières pour chat utilisent désormais cette technologie. Une merveilleuse trouvaille qui est bien sûr déclinée de manières différentes... D'un côté, les gros cristaux que vous placez dans le bac du chat et qu'il adore grattouiller de ses petites pattes mutines avant d'y déposer son petit cadeau. D'un autre côté, les cristaux invisibles du déodorant qui se dissimulent avec plaisir sous vos aisselles fraîchement douchées. Mais si c'est invisible, comment conclure avec tant de certitude qu'il s'agit là de la même technologie ?
Revenons aux fondamentaux du produit : lors de l'apparition d'un liquide, le cristal magique, inventé à grands renforts de millions, gonfle et absorbe l'émanation gênante. Ainsi ne vous étonnez plus de trouver après une journée de labeur comme de petits grains de sable là où normalement ne se glissent que les mauvaises odeurs... Durant la journée, les grains invisibles de votre déodorant ont rempli leur rôle et sont devenus le bagne de vos sudations malodorantes. Formidable n'est-il pas !

Néanmoins, veillez à prendre une douche avant de laissez tout corps étranger tenter de vous lécher les aisselles goulûment. Il n'est en effet pas encore prouvé que ces cristaux soient tout à fait propres à la consommation même s'ils contribuent à rendre notre monde plus hygiénique et autrement plus convivial.

Voilà ce qui arrive quand on a une heure à perdre et un nouveau déodorant sous le bras.

N'hésitez pas à laisser des témoignages de chats ou de dessous de bras heureux de ces nouveaux produits.
Pour un futur article, recherchons aussi personne ayant ingéré par mégarde un tube de déodorant ou de la litière pour chat...

19 juin 2008

Nouvelle Religion 8


Comme ils le rappellent à la télé, les Portugais ont largement contribué à donner à cette manifestation un aspect populaire... En tout cas à Genève... Alors à la veille de leur retour au pays, revoir une image prise le soir de leur première victoire quand les rues de Genève étaient noires de monde malgré le froid me semble particulièrement approprié... Adieu les princes, on vous aurait bien vu Rois...

Bon retour et espérons que les Hollandais ne se rétament pas de la même manière...

ps : pincez moi, c'est contagieux ces conneries...

Bex Z'et Arts


A l'heure du coucher de soleil, je quitte la zone de tournage, c'est à la fois étrange et rassurant, comme une manière de me dédouaner. Partir sans savoir exactement ce qu'il adviendra, une fois que l'enregistrement sera lancé. C'est la première fois que j'assume de quitter le terrain en pleine bataille. C'est une lâcheté conjoncturelle... A Terme, je me demande ce qu'il adviendra de cette aventure.

Rappel : l'intention et l'équipe doivent pré exister au projet surtout si ce dernier doit survivre avant d'exister.

16 juin 2008

16°


Pourquoi passer encore pour un extra terrestre, tant de mois après les mots les plus durs, tant de mots après les mois les plus éprouvants...

Envie de poser là le scaphandre et de commencer à respirer... mais l'été n'est toujours pas là et tout le monde se méfie des microbes et des épidémies, des coups de vents à l'emporte pièce, des coups de foudre qui laissent sur le terrain tant de corps inconscients. Comme quoi, il n'est pas utile d'aller dans l'espace avec à son poignet une montre de prix pour connaître le pire.

Selon la théorie d'un ami, la dame asiatique porte le masque pour nous protéger de ses miasmes, (émanations putrides provenant de corps en putréfaction). J'espère que la dame n'est pas au courant de cette hypothèse et qu'elle a encore en dépit des croyances locales quelques beaux jours devant elle... tout comme nous.

15 juin 2008

15°


Quand l'eau est trop froide, les requins restent sur la rive, surtout aux bains des pâquis...

gentil requin, gentil...

12 juin 2008

Nouvelle Religion 7


Vu son choix de maillot, il semble assez clair que mon filleul n'a rien compris à l'euro. Enfin si, il a compris pleins de trucs, c'est pas mon filleul pour rien ! Il a compris les vignettes panini, il a compris que les pronostiques pouvaient être changés en fonction de l'humeur et de la vitesse du vent, il a aussi compris qu'il est trop petit pour regarder la deuxième mi temps du match...
Une chance ! Comme ça hier, il s'est endormi en pensant que la Suisse avait gagné... Il s'est endormi en rêvant que les Suisses aidés par leurs pelouses éponges allaient enfin pouvoir prendre le dessus. Manque de bol, la pelouse éponge a fini par boire toute l'eau qui lui tombait sur la gueule, et les Turcs ont affûté leurs crampons. Bon, pour la pelouse on a bien vu qu'à la mi-temps, des techniciens de l'UEFA avaient sorti des bêches pour essayer d'accélérer la capacité d'absorption du terrain... Des bêches.... L'UEFA... Ça sent le travail de professionnels ou alors de Saboteurs, payés pour trouer à à coup de bêche la super pelouse éponge qui déstabilise les Turcs; une pelouse mise au point par l'EPFL et l'EPFZ dans le plus grand secret et subventionnée par Gigi la crazy, qui veut que Bâle gagne un jour la Champions League... Eh oui la Suisse a encore de beaux rêves devant elle...

Enfin, cette fois il semble assez clair que les maillots rouges peuvent être définitivement remisés... Alors une seule chose à dire à mon filleul pour qu'il puisse rêver encore un peu... Continue à soutenir le Brésil et vivement la fête de la musique :-)

11 juin 2008

Nouvelle Religion 6


Exceptionnellement je choisis une image qui n'est pas de mon cru, pour signaler que les putes doivent regarder le foot, ou alors les clients regardent le foot, car le manège des voitures dans mon quartier commence et s'achève bien plus tard en ces périodes de raoût footbalistique....
Les religieuses respectent la grand messe du ballon,mais l'activité post match est bien plus frénétique que celle d'un jour de semaine habituel... Sont-ce les déçus ou les vainqueurs qui se pointent aussi tard ? ou alors ce sont simplement les maris qui pour une fois ont une excuse toute trouvée pour s'octroyer des libertés normalement interdites. Enfin ce ne sont sans doute pas les Russes, qui n'ont rien à brandir ce soir...

Drôle de planète.

8 juin 2008

Nouvelle Religion 5


Le numéro 9 ne jouera plus, supporter anonyme range ton maillot et ravale tes larmes. Grand messe et grands écrans, la cérémonie commence pour les Suisses par le sacrifice d'un joueur. Immolé sous les yeux de tous, Alexandre Frei pleure la déchirure partielle des ligaments intérieurs de son genou gauche.

Cramponnez-vous, car durant ces prochaines semaines nous en saurons plus sur la vie de ces gens là, que sur nos propres misères. Et comme Alexandre nous aurons mal au genou, comme Köbi, nous aurons les yeux sur le terrain mais la tête préoccupée par le malaise d'Alice, comme Patrick, nous aurons envie d'être à 100% même si on commence à se sentir usé...

Allez pousse ton ballon dans les buts et réjouis toi citoyen, la ville s'anime pour toi.

5 juin 2008

cliché passion


Première fleur sur le balcon, il y aura quoiqu'il arrive toujours de nouveaux bourgeons.

2 juin 2008

Cliché d'adieux



un départ, un décès, deux décès... des voix brisées et chargées de larmes.
Le nom de la maladie qui les emporte tous.

Pas envie de faire silence. Le jour où cette maladie là me tombera dessus, laissez moi croire que je pourrai choisir d'en finir plutôt qu'ils ne fassent de moi un champ de bataille médical.

31 mai 2008

Cliché charcutier



A force, on ne voit plus le paysage...

Freiburg im Breisgau...

Pèlerinage mensuel ?

29 mai 2008

T'as pas vu passer un ange ?



« Mon propos est la réunion entre les mondes visibles et invisibles, la photographie me permettant de pervertir les modes de perception parmi ceux qui voient et ceux qui ne voient pas. » Evgen Bavcar, photographe.

La rencontre était prévue, préparée, attendue. Alchimie de trois individus mis ensemble suite à de multiples concours de circonstances, je passe les détails. Si miss Rozenn est la spécialiste des questions curieuses et incisives, à la fois candides et pertinentes, je reste quant à moi parfois sur la réserve et demeure à la surface des choses, à croire que je (me) coule dans le moule protestant genevois façon : Ne dérangeons pas le silence et les secrets qui dorment.

Heureusement Monsieur Evgen ne manquait pas d'interrogations et d'anecdotes sur les oiseaux, la propreté helvétique, Musil, Calvin ou les couteaux suisses mais certaines de ses questions furent particulièrement déroutantes. Tout à coup, l'expression "pervertir les modes de perception parmi ceux qui voient et ne voient pas" mise en exergue de l'une de ses bio express qui traînent sur internet me sembla assez juste.

Comment dois-je expliquer à un aveugle où est Carouge, la cathédrale ou le jet d'eau par rapport à l'endroit où nous sommes en train de manger ? "A votre droite, à votre gauche, derrière vous..." Cela ne veut rien dire pour moi qui ne visualise certainement pas l'espace de la même manière. Mais j'imagine que monsieur Evgen établit une géographie intérieure, liée à une perception personnelle de cette ville ou alors il a inventé un gyroscope intérieur, un bijou de technologie, qui lui permet de placer les choses de manière fiable. Mes réponses évasives ou imprécises pourraient cependant brouiller sa carte, fusiller son Gps. Honte à moi.

En même temps, il me semble que je fais appel au même GPS lorsque je parle d'une ville où je ne suis pas retourné depuis longtemps, je cherche avec mon interlocuteur à visualiser les quelques lieux clés auxquels je suis attaché et j'essaye de définir virtuellement l'endroit dont on me parle par rapport à ceux dont je me souviens. Je ne sais pas si vous voyez vraiment ce que je veux dire... enfin...

Finalement, si nos discussions ont clairement réveillé les notions de gyroscope ou de gps, c'est uniquement lié au fait que d'une manière exacerbée, monsieur Evgen demande que l'espace lui soit décrit. Et aucun d'entre nous ne doit au quotidien décrire aussi simplement et efficacement l'espace qui l'entoure. Ainsi par des questions simples, monsieur Evgen insinue entre moi et l'univers un brin de décalage.

Au cours de la soirée, Monsieur Evgen a avoué aimer les expériences depuis sa plus tendre enfance. Il se souvient du temps où il jetait les chats d'un peu haut pour les voir retomber sur leurs pattes. Avant l'accident de ses 12 ans, Monsieur Evgen a eu tout comme nous du plaisir à torturer le réel pour éprouver d'un regard sa complexité, jouir de son mystère. Aujourd'hui, ce jeu cruel ne l'amuserait guère, mais il lui reste les questions. Ainsi il peut toujours analyser les capacités de rétablissement de ses interlocuteurs, quand il provoque leur capacité à voir le monde à sa manière.

26 mai 2008

Yes ?




A ceux qui disent oui à tout...
Qui va payer l'addition ?

24 mai 2008

Piqûre de Rappel


Si on remettait le tuba au centre comme le 2 décembre à Nernier ? (voir archives)

L'apostrophe de monsieur Focusmatic fera peut être mouche, mais le temps passe trop vite avec les Monofocus...

http://www.myspace.com/monofocus

22 mai 2008

Suicide de Printemps



Un suicide collectif de pétales de pivoine a suscité l'effroi d'une secrétaire émotive. En découvrant la scène, la jeune femme anxieuse n'osa se saisir du combiné pour appeler les secours, craignant de déplacer les corps encore chauds des victimes. Elle était pathétique et totalement désoeuvrée, elle sentait monter en elle le chagrin d'un printemps qui déjà se transforme en été.
Cette année, les lilas étaient pâles dans nos jardins, tout comme le visage livide de cette ingénue un peu trop sensible. Bouleversée, elle voudrait se réfugier dans les bras d'un homme, qui évidemment en cet instant précis ne répond pas à ses appels. Bien décidée à noyer son chagrin sur une terrasse ensoleillée, elle finit par quitter cette pièce qui sent la mort.
A l'extérieur, la vie s'offre à elle sous ses plus beaux atours, l'aidant à effacer ce souvenir morbide. Elle s'adonne alors à ses penchants coupables, souriant et flirtant avec des inconnus, acceptant les verres offerts et les propos futiles de mâles qu'au fond elle méprise. En fin de soirée, elle les insulte tous, les quitte en titubant et ivre de désespoir, elle se souvient alors des pétales de pivoine, éphémères beautés qui, tout comme elle, se sont trop vite fanés.
Elle pleure, elle pleure au milieu de la ville, dans une rue endeuillée et chacune de ses larmes puent l'alcool...
Au fond, ce sont des gouttes d'eau de vie.


A lire avec la voix de F Mitterand ou de MC Martin.

18 mai 2008

Temps révolus



Photo réalisée à Pâques dans un hôtel de grand luxe au coeur d'une station Bernoise.... Encore du recyclage d'image passée, non que je ne parvienne à documenter l'ici et le maintenant, mais à force de préparer la migration vers une nouvelle architecture informatique de ma vie, je suis contraint de faire un peu d'ordre dans les archives.

Et au fond, comme tout le monde, j'adore remuer la poussière......

sans jeans et sans téléphone.

16 mai 2008

D'hommage



Nous avons pris le temps l'autre jour de revoir ces photos de "vacances" en Italie. Il n'avait déjà pas trouvé très "normal" que je sorte mon appareil dans un cimetière. Pourtant j'étais assez "fasciné" je l'avoue, par cette manière très différente de la notre de considérer la mort, les tombes, l'après. Nous étions arrivé de nuit dans ce village et ce cimetière dérisoire semblait animé de milles lumignons, j'ai cru qu'il s'agissait d'un soir particulier, un soir où tout le monde pense à donner de la lumière aux âmes errantes.

Alors en repassant le lendemain devant le cimetière, j'ai imposé une visite de l'endroit. Je me suis alors rendu compte que les bougies merveilleuses de la veille, étaient en fait d'électriques subterfuges. J'aurais dû aller au bout de l'enquête et vérifier si les survivants venaient au moins changer les piles ou si le système était géré par un réseau collectif. Je n'ai pas fait attention. Mais j'ai aimé cet endroit accroché au dessus du lac. Et j'ai aimé cette naïveté romantique qui me laisse croire que les veuves, les veufs viennent chaque soir prier et éclairer la tombe de leur époux.

Malgré la déception, dans la lumière pâle de ce matin de mars couvert de mimosas, se sont imprimées en moi l'humeur et la couleur de cet endroit où je n'ai pris que trois photos, pas davantage car l'intérêt que je portais à ces tombes le mettait mal à l'aise. Et l'autre jour, il a eu la même réaction, la même remarque... "je ne comprends pas ce qui t'intéresse là dedans."

En passant ce soir devant le monument du consulat français, j'ai constaté qu'ils avaient ôté les couronnes défraîchies du 8 mai. Moi non plus, je ne comprends pas ce qui m'intéresse là dedans...



ps: ce médaillon a quand même un goût de néo réalisme italien, et un petit goût de Ramuz...allez savoir pourquoi, le lys aussi est faux...

15 mai 2008

Nouvelle Religion 4


Et Un, Et Deux, Et Trois Zéro...

Ne me demandez pas ce que viennent faire les brésiliens là dedans,
encore moins le 8 mai... mai comme le Consul tardait à retirer ses couronnes, je me suis dit... que...
nous célébrions encore les fastes d'une gloire passée...

Ou quand les douloureuses défaites sont commémorées comme des victoires...

hum...

12 mai 2008

Nouvelle Religion 3



Il va falloir en manger à tous les repas, quitte à frôler l'indigestion.
Il va falloir ne manquer sous aucun prétexte, mâtines, messes et vêpres, pronostiques, matchs et analyses.
Il va falloir se confesser quand on manquera un penalty ou une touche, ni luxure, ni vanité.
Il va falloir que tout le monde respecte les règles.

D'ailleurs de nouveaux panneaux sont apparus en ville pour guider les pèlerins... Ainsi des données inédites sont enfin accessibles aux Genevois. On découvre sur l'un de ces panneaux, qu'à pied, il faut 60 mn pour aller de Carouge à la Gare... Je me demande qui a imaginé ces itinéraires, ou plutôt le meilleur chemin permettant au flot de supporters de quitter la ville, sans causer trop de tort aux riverains... et surtout sans démolir les trams et les bus... 60 minutes... à pied !

De nouveaux panneaux sont apparus en ville, je vous jure... Miss Rozenn a d'ailleurs trouvé le plus surprenant.

photo © Rozenn Quere. (avec légère adaptation Euro 08)

6 mai 2008

Nouvelle Religion 2



Cramponnez-vous...
Pour commencer, ne pensez plus à traverser la Plaine, toute acquise à la cause du ballon rond, un véritable camps d'incarcération provisoire s'y prépare pour supporters en mal d'émotion. A moins qu'ils ne s'imaginent entasser là en plein soleil ceux qui à ce sport n'offrent pas leur dévotion...

Il est né le divine enfant... mais c'est pas dit que tout cela ne soit pas dans la douleur.


Cette nativité vous est gracieusement offerte par Elise GdB.

4 mai 2008

Nouvelle Religion 1




Le pélerinage va pouvoir commencer, les symboles forts sont bien en vue au dessus de la rade. On a dépoussiéré les temples et les marchands nous vendent à prix d'or les ex voto contemporains. Les médailles des Saints modernes s'échangent déjà avec frénésie, les croyants avides collent avec plus ou moins de soin sur le papier glacé de leur album collector les icônes de ces martyres venus de toute l'europe. S'efforcer de récolter une vraie relique, parmi tous ces faux semblant...

"Glorification de l'Eucharistie" par Bonaventura Salimbeni à voir à Montalcino
original à voir ici
http://www.save-san-pietro-montalcino.com/Salimbeni.JPG

Toute suggestion bienvenue pour poursuivre cette série...



28 avr. 2008

Le syndrome du cheveu dans la baignoire


Interlaken, déjà 900 kilomètres dans les pattes. Arrive l'hôtel où bien entendu seules 4 chambres ont été réservées alors que nous sommes cinq. Je ne me vois pas rentrer le soir même en train à Genève. Je ne me vois pas non plus dormir avec l'un de mes comparses... ni avec le réalisateur, ni avec l'assistant, ni avec la directrice de production, ni même avec mon pote Martin...

Travailler trop pour gagner plus c'est possible, travailler trop et passer pour un con, non... Donc on finit par me filer une chambre à moi aussi. Une chambre où la salle de bain est plus grande que la chambre. Et si on reconnaît la surface de la lune aux cratères qui la vérolent, on reconnaît cette salle de bain au carrelage jaunasse qui l'habille. Un carrelage qui malgré lui me rappelle l'hôpital où maman a séjourné quelques semaines. C'était la même esthétique, le même carreau de je ne sais quelle matière, de je ne sais quelle dimension, un carreau d'un jaune improbable, jaune qui se lavesans doute uniquement à la javel...

J'ai l'impression d'être dans un sana. J'ai l'impression d'être malade. Mais bon... Anomalie soudaine, je trouve dans la baignoire un cheveu. Un cheveu long, un cheveu de femme. A plus de 100 euros la chambre, tarif officiel, je me dis que c'est une sacré trouvaille. Le cheveu peut appartenir à une femme de caractère et de qualité, ou alors simplement à la femme de chambre qui l'aura perdu par inadvertance. Ce cheveu recroquevillé sur l'émail de la baignoire me rappelle cette explication hautement improbable qui justifiait le port d'un bonnet de bain pour les filles. Je me souviens que les filles devaient porter un bonnet de bain, car leurs cheveux longs flottant au fil de l'eau chlorée de la piscine, se révélaient de tranchantes armes pour les plongeurs des 3 mètres... J'ai toujours essayé d'imaginer un plongeur coupé en deux car il avait touché à la surface de l'eau un cheveu long, blond, si tendre quand on le regarde, si cruel quand il flotte dans l'eau.

La vie est ainsi faîte, elle ne tient qu'à un fil.


27 avr. 2008

Repérages détendus


Nos professions suscitent un vif intérêt et souvent un éclair de jalousie, ce, sous prétexte que nous côtoyons des personnes dont le nom, et parfois le talent, sont reconnus. Mais si travailler pour quelqu'un dont on estime la compétence est en soi plutôt positif, il n'en demeure pas moins que l'échange quotidien demeure au niveau du faire -le travail direct - et n'accède que rarement au niveau du sens. Tout comme l'ouvrier plombier ne demande pas à son patron pourquoi il a embrassé la carrière de plombier, l'ouvrier cinéaste ne veut savoir du réalisateur que l'endroit où il veut poser sa caméra, mais n'évoque quasiment jamais le pourquoi il veut la poser là. Tout demeure bien plus trivial. La seule chose dont on se souviendra après coup, ce sont quelques anecdotes et cette vague impression d'avoir été là, malgré tout. C'est donc essentiellement dans ce que nous serons à même de raconter de cette journée de travail que se situe l'intérêt de cette entreprise, sommes toute fort banale.

Mais la saveur singulière de cette journée là tient au fait qu'il faisait beau et que tout le monde fut de très agréable composition.

26 avr. 2008

Repérages Rendus 2


Quand on dit "L'émoi ne passera pas", ça ne veut pas dire que les mois ne passent pas, mais que l'émotion reste là nichée tout au fond de soi. Surtout quand les messages arrivent, surtout quand quelques mots ravivent, un peu de ce doux rêve là, auquel ma foi on n'a plus droit.

En l'occurrence les mois passent, et la fumée, elle, ne me manque pas.

Café à Strasbourg en attendant l'équipe.

25 avr. 2008

Repérages Rendus


Chambre d'hôtel très chic à Strasbourg après avoir commis un acte de grivèlerie par omission.
Faute avouée à demie pardonnée, après avoir dûment relevé mes coordonnées, les caissières de la station service de l'autoroute m'ont laissé reprendre la voiture sans appeler les gendarmes. Il faut dire qu'elles étaient très préoccupées, les lumières de la piste ne s'allumaient pas. Une station service dans le noir, c'est bien plus angoissant qu'un client sans argent.

Fin des Visions 08


Retour à la case maison, les souris ont profité de mon absence pour laisser un petit tas de poussière derrière la porte de la cuisine et tant d'autres images que je ne suis pas encore sûr d'avoir pu décoder l'ensemble de ce puzzle. Cet espace fut donc en mon absence, le jouet de minipouces, de lutins, de fées malicieuses. J'avoue avoir été complice et la photo de la photo est une preuve ou un indice supplémentaire.
Après le jeu de piste en images, il y a eu l'image de Sarkozy à tous les étages, je me suis endormi... signe que de toute évidence, il atteint quand même son objectif. Penser et réfléchir dans quelques temps à l'utilisation d'une grue dans les salons de l'Elysée. Finalement en terme de mise en scène, celui qui voulait se montrer sincère adopte les artifices les plus grossiers du divertissement. Loin d'être rassurant ou solennel, il était fidèle à lui-même rouge et or, et petit dans le cadre derrière cette grande table improbable.
Retour à la case maison, avec le souvenir et encore en moi la belle énergie de rencontres savoureuses sur fond rouge. Rencontres durant lesquelles se confirme l'adage disant que parfois on aime les auteurs plus que les films et vice versa. Parfois c'est aussi dans le public que ça se passe, ou alors durant les nuits qui se finissent au petit jour.
Je ne regrette pas d'avoir donner de l'énergie pour ce festival adolescent.

pour la photo, la photo photographiée est de miss R.
© rozenn quere
http://www.flickr.com/photos/querozenn


10 avr. 2008

Busy Busy


Visions approche à grand pas...


notez que "j'ai la larme à l'oeil" peut juste signifier "je garde un oeil sur le réveil"... par contre dans je pue des pieds il y a rarement un double sens...

Ouais... la pluie ça mouille, c'est la fête à la grenouille et je commence à grenouiller sérieux. :-)

6 avr. 2008

Le syndrome du canard en porcelaine


Autrement appelé le syndrome du bouton sur le nez et dont on pourrait ici tenter de donner la définition.

Achetez par hasard un canard en porcelaine, parce que vous le trouvez joli qu'il a du caractère et qu'il représente à vos yeux le souvenir d'un moment singulier. Exposez-le chez vous pour garder en mémoire toutes les émotions qu'il incarne. Ayant constaté l'importance accordée à cet objet, vos amis penseront satisfaire vos penchants, en vous offrant à leur tour des canards, enclenchant à l'insu de votre plein gré le processus dévorant de la collection.

Donc, quitte à passer pour un fétichiste, je sens que la série des bottes n'est pas prête de se tarir. Quel rapport avec le syndrome du bouton sur le nez ? C'est bien simple, quand on en a un, on remarque immédiatement tous les gens qui en ont aussi, chose qui d'habitude nous laisse indifférent.

ps : je ne collectionne pas les canards.